Economies: Bruxelles pourrait demander plus à Paris
La Commission européenne va-t-elle pousser la France à aller plus loin sur les économies? Bruxelles pourrait demander à Paris de prendre des mesures supplémentaires qui représenteraient 4 à 6 milliards d'euros, rapportent les Echos de ce jeudi 24 octobre.
La Commission européenne examine actuellement les projets de Budget des Etats membres de l'Union européenne; avec en ligne de mire la date du 29 octobre, où elle donnera son verdict sur les différents projets de loi de Finances.
Dans cette optique, elle peut demander des précisions ou des explications aux Etats. Ainsi, elle devait envoyer mercredi soir une demande à cinq pays: l'Italie, l'Autriche, la Slovénie, Malte et la France, rapporte le quotidien économique.
Un compromis entre Paris et Bruxelles
Cet échange devrait permettre d'arriver à un compromis avec Paris sur le projet de loi de Finances pour 2015. Bruxelles ne remettrait pas en cause l'effort de 21 milliards d'économies promises par la France, ni la façon dont l'exécutif français compte réduire son déficit structurel, c'est-à-dire le déficit hors éléments liés à la conjoncture économique.
Mais en échange, la Commission européenne demanderait au gouvernement français de prendre des mesures supplémentaires, dont le montant représenterait entre 4 et 6 milliards d'euros, expliquent Les Echos.
Le débat au Parlement guetté par la Commission
Le quotidien cite une source interne à la Commission qui affirme "attendre que Paris réponde à notre lettre en prenant des engagements nets et formels pour amender certains points". Elle précise en outre que Bruxelles aura un œil attentif à l'évolution du projet de Budget 2015 au Parlement.
Jusqu'à présent, l'exécutif français a préféré rassurer sur le verdict de Bruxelles concernant le projet de loi de Finances pour 2015. Dimanche 19 octobre, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait affirmé être "totalement sûr" que la Commission n'émettrait pas d'avis négatif. "C'est la Commission qui va décider mais la France est un grand pays qui a à mener ce débat", ajoutait-il.