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Ecotaxe: jusqu'à 13 millions pour démonter les portiques

Le démontage des portiques Ecotaxe pourrait coûter jusqu'à 13 millions d'euros à l'Etat, outre les autres frais générés par la suppression de cette taxe.

Le démontage des portiques Ecotaxe pourrait coûter jusqu'à 13 millions d'euros à l'Etat, outre les autres frais générés par la suppression de cette taxe. - Bertrand Langlois - AFP

Après la suppression de l'Ecotaxe se pose la question de l'avenir des 173 portiques. Leur démontage coûterait entre 7 et 13 millions d'euros selon les calculs du Figaro ce 30 octobre.

Reportée, puis réaménagée, l'Ecotaxe ne verra finalement jamais le jour. Ségolène Royal, la ministre de l'Economie, a acté sa mise à mort début octobre.

L'avenir d'Ecomouv', la société créée pour gérer cette taxe, et de ses salariés, n'est pas encore tranché. Pas plus que le devenir des 173 portiques installés pour contrôler le trafic des poids lourds sur les tronçons concernés par la taxe.

1,5 milliard d'argent public en jeu

Si l'Etat décidait de les démonter, il lui en coûterait, selon les calculs du Figaro ce 30 octobre, 40.000 à 75.000 euros par portique, soit entre 7 et 13 millions d'euros au total.

Ces sommes conséquentes s'expliquent, selon le quotidien, par la lourdeur du matériel qui nécessite d'utiliser des engins de chantier et de mettre en place des convois exceptionnels pour ramener les parties du portique sur les sites de stockage.

En outre, il est probable que ce travail se fasse de nuit, pour éviter de trop perturber le trafic, ce qui implique le versement de salaires majorés.

De nouveaux usages pour les portiques

"Une dépense supplémentaire dans ce dossier où l'État va gaspiller beaucoup d'argent public", souligne le Figaro. Et de lister le manque à gagner généré par l'abandon de l'Ecotaxe, de 450 millions d'euros par an et la pénalité prévue en cas de résiliation du contrat avec le prestataire, d'un milliard d'euros.

Le gouvernement, s'il choisit de démonter les portiques, devra en tout cas trouver un nouveau prestataire ou nouer un nouveau contrat avec l'actuel: les termes de celui noué entre l'Etat et Ecomouv' n'aborde pas l'éventualité d'une désinstallation des portiques.

Alternative au démontage: trouver de nouveaux usages à ces "bijoux de technologies" comme les qualifie le député UMP Francis Grignon, ingénieur de formation qui les a étudié dans le cadre de l'enquête parlementaire sur le contrat Ecomouv'. 

N.G.