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Economie et Social

Emmanuelli : « Il faut imposer des règles aux banques »

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Henri Emmanuelli, président PS du Conseil général des Landes, a évoqué l’attitude à avoir face à la crise financière.

Invité mardi 23 septembre, le président PS du Conseil général des Landes et pilier de la frange gauche du PS, Henri Emmanuelli, est revenu sur la crise financière et la réponse de Nicolas Sarkozy à celle-ci : « Nicolas Sarkozy est président de l'UE, il ferait mieux de convoquer soit un conseil exceptionnel des chefs d'Etat pour examiner la situation, soit à défaut, s'il trouve que c'est trop grand ou trop aventureux, un conseil monétaire, c'est-à-dire une assemblée de tous les ministres des pays qui sont dans l'Euro et qu'on examine des mesures. Mais on nous dit juste "C'est une catastrophe"... Et après, il va nous envoyer la cavalerie ? »

« La crise est d'autant plus grave que personne n'arrive à voir où est le périmètre de cette crise, quel est le montant réel des créances pourries. Aujourd'hui, il faut remettre les règles qu'on s'est évertué à enlever pendant 20 ans. Il faut ce qu'on appelle des règles prudentielles : on en imposait aux banques de dépôt, c'est pour ça qu'aucune n'a jamais fait faillite, en revanche on a laissé les banques d'affaires et les fonds de pensions faire n'importe quoi. Ils se sont mis à un moment donné à vendre du vent, ils ont même vendu du vent sur le vent. Il y avait des titres qui représentaient des spéculations sur les taux, ce qui ne veut strictement rien dire ».

« On nous explique depuis 10 ans qu'il y a des titans qui gouvernent le monde, les multinationales, le système financier, et quand ce système se casse la figure, on se tourne vers les chefs d'Etat et on leur demande d'aller taper dans la caisse des contribuables. Il y a un an, Nicolas Sarkozy nous fait voter 15 milliards d'allègements fiscaux au bénéfice des plus riches, il nous dit "Je vais chercher la croissance avec les dents", et un an après nous sommes en récession, je ne sais pas où sont ses dents, à Mr Sarkozy, mais en tout cas la croissance n'est pas là, nous n'avons plus de marge budgétaire pour agir parce qu'on a joué les cigales. »

La rédaction