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Economie et Social

Pour Fillon, choc de compétitivité signifie hausse du temps de travail et de la TVA

François Fillon critique le style Hollande

François Fillon critique le style Hollande - -

Dans une interview aux Echos de ce 23 avril, l'ancien Premier ministre critique le programme de stabilité budgétaire discuté aujourd'hui à l'Assemblée. Il réclame à nouveau un retour aux 39 heures et une hausse de la TVA pour abaisser le coût du travail de 5 à 6%.

Rien de la politique suivie par François Hollande ne trouve grâce aux yeux de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Dans une interview aux Echos de ce mardi 23 avril, François Fillon dresse un bilan sombre de la première année de la gauche au pouvoir.

Il critique ainsi le programme de stabilité budgétaire qui sera discuté cet après-midi à l'Assemblée avant d'être transmis à Bruxelles. "Il n'est absolument pas crédible. D'abord parce que ses fondations sont d'une extrème fragilité(..) Ensuite, les mesures annoncées par le gouvernement sont insignifiantes. La seule que l'on ait fini par retenir est la simplification pour les PME : tout cela est anecdotique! Pour le reste, le crédit d'impôt compétitivité est une version dégradée de la TVA sociale" (adoptée par son gouvernement, ndlr).

Fillon ajoute: "ce crédit est tellement complexe que la prévision budgétaire pour l'année est de l'ordre de 430 millions d'euros. Cela montre la puissance du choc de compétitivité". A la place, il suggère " un véritable choc qui passe par une baisse du coût du travail de l'ordre de 5 à 6%, compensé par une hausse de la TVA couplée à une augmentation immédiate du temps de travail, c'est à dire un retour aux 39 heures". L'ancien Premier ministre propose ce retour "pour au moins deux ans".

Hollande mesquin avec Merkel

Concernant les réformes sociales annoncées par le gouvernement Ayrault, il est défavorable à la modulation des allocations familiales selon les revenus. En matière de retraite, "repousser l'âge légal à 65 ans doit être l'objectif (..) Dans son entêtement idéologique à ne pas vouloir augmenter l'age de départ à la retraite, la gauche prépare une baisse du niveau des pensions".

Au niveau européen enfin, l'ancien chef du gouvernement estime que "faute d'une bonne entente entre Paris et Berlin, les Allemands privilégient d'abord leurs intérêts propres". "Le Président de la République se conduit d'une manière très mesquine avec Angela Merkel (..) elle ne l'a pas soutenu, il lui rend la monnaie de sa pièce, en appuyany ses adversaires. C'est inédit dans le couple franco-allemand".

P.C.