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Fillon, Macron, Le Pen et Cheminade sont passés sur le gril des patrons

Quatre candidats à la présidentielle devant les patrons.

Quatre candidats à la présidentielle devant les patrons. - ERIC PIERMONT / AFP

Les quatre candidats ont passé leur oral devant les patrons du Medef et de l'Afep. Jacques Cheminade et Marine Le Pen ont défendu la sortie de l'euro tandis que François Fillon et Emmanuel Macron ont plaidé pour davantage de liberté et de visibilité pour les entrepreneurs.

Quatre candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jacques Cheminade ont été auditionnés ce mardi sur leurs programmes économiques par des entrepreneurs réunis par le Medef et des fédérations et mouvements patronaux. Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon avaient déjà passé des oraux devant des patrons, notamment à l'initiative de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). 

À moins d'un mois de la présidentielle, ils ont exposé leurs programmes devant un peu plus d'une centaine de chefs d'entreprises, issus du Medef mais aussi de l'Afep (Association française des entreprises privées, qui regroupe les entreprises du CAC 40), de fédérations professionnelles telles que le Groupement des entreprises de service (GPS) ou de mouvements tels qu'Ethic ou Croissance Plus.

Sortie de l'euro pour Le Pen et Cheminade

"J'assume parfaitement de prôner prioritairement mon projet vers les TPE et les PME", a lancé Marine Le Pen. Sur la défensive, la candidate du Front national, dont le programme est vivement critiqué par les entrepreneurs, a défendu son projet de sortie de l'euro. "Ce que je vois, c'est que ce sont les nations qui avancent et que des empires comme l'Union européenne, ils s'écroulent", a-t-elle asséné, alors qu'on l'interrogeait sur le risque que la France, sans l'UE, n'ait plus de poids face à des géants économiques comme la Chine.

Le candidat du parti Solidarité et Progrès, Jacques Cheminade a lui aussi prôné une sortie de l'euro, mais pour recentrer l'Europe sur six pays fondateurs et pour avoir une nouvelle monnaie commune. "L'Union européenne a créé une fausse Europe dirigée par un faux-monnayeur qui s'appelle Mario Draghi", a-t-il affirmé.

Fillon et Macron favorables à "plus de liberté" et de "visibilité"

Le candidat LR François Fillon et celui d'En Marche! Emmanuel Macron ont eux insisté sur le projet européen, et assuré vouloir "donner plus de liberté" et de "la visibilité" aux entrepreneurs. Interrogé sur la manière dont il ferait pour appliquer ses mesures, Emmanuel Macron a plaidé pour "une autre gouvernance législative" et dit vouloir qu'"au-delà des lois de finances (...), il y ait uniquement deux ou trois mois où on légifère et le reste où on évalue".

François Fillon, englué dans les affaires, a pour sa part de nouveau insisté sur la nécessité selon lui de baisser les dépenses publiques de 100 milliards d'euros. "Sans baisse des dépenses publiques, il n'y a aucune chance de redresser le pays", a-t-il affirmé, aussitôt applaudi par l'assistance.

P.L avec AFP