Fillon opposé au retour des heures supplémentaires défiscalisées
François Fillon ne cédera pas aux demandes de plusieurs membres de son du parti Les Républicains, comme le vice-président Laurent Wauquiez, qui ont réclamé ces derniers jours le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires. Cette mesure, mise en place durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été supprimée par François Hollande après son élection. Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, propose lui aussi le rétablissement de cette défiscalisation.
"Les socialistes redécouvrent les heures supplémentaires défiscalisées qu'ils avaient supprimées par revanche idéologique. Et certains d'entre vous se demandent s'il ne faudrait pas revenir à ce dispositif... Non", a lancé l'ancien Premier ministre, lors de son discours d'investiture comme candidat de la droite à l'élection présidentielle ce 14 janvier. Une position qu'il avait déjà détaillée en milieu de semaine sur BFMTV et RMC.
"imprimer la culture de la négociation"
"Notre projet repose sur l'allongement de la durée du travail, par la négociation, par la liberté donnée aux acteurs de terrain de discuter et de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes. La durée du travail dans l'entreprise se définit principalement par un critère: c'est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires", a rappelé François Fillon.
"Si on réintroduit la défiscalisation des heures supplémentaires, alors l'intérêt de négocier un allongement de la durée du travail disparaît: pour les salariés et même les entreprises, il vaudra bien mieux rester aux 35 heures et bénéficier des avantages fiscaux et sociaux dès la 36e heure", a dit d l'ancien Premier ministre.
"En 2007, nous avions introduit la défiscalisation des heures supplémentaires pour assouplir les 35 heures. On avait aménagé le symbole. Nous savons que cela n'a pas permis de restaurer la compétitivité de notre économie et de réduire le chômage", a-t-il aussi expliqué. "Moi, je veux en sortir vraiment pour imprimer une autre culture, celle de la négociation", a-t-il fait valoir.