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Finances publiques

Fiscalité écologique: Mamère doute de la bonne volonté du gouvernement

Nöel Mamère n'est pas convaincu que le gouvernement soit décidé à " mettre le paquet" sur la fiscalité écologique.

Nöel Mamère n'est pas convaincu que le gouvernement soit décidé à " mettre le paquet" sur la fiscalité écologique. - -

Le député écologiste dénonce les errances du gouvernement sur la hausse de la fiscalité du diesel. Sur France 2, ce 19 juin, il a expliqué qu'il doit faire son choix lors du projet de loi de finances 2014.

Noël Mamère émet des doutes sur l’action que va mener le gouvernement sur le plan de la fiscalité écologique. "Je ne suis pas convaincu que le gouvernement soit décidé à mettre le paquet sur la fiscalité écologique, et c'est cela qui provoque un grand trouble chez les écologistes", a expliqué le député-maire de Bègles, sur France 2, ce mercredi 19 juin.

Noël Mamère pointe du doigt les revirements du gouvernement sur la mise à plat de la taxation entre les différents carburants. Actuellement, le diesel est taxé à 0,65 euro le litre contre 0,86 euro pour le sans-plomb.

Des propositions divergentes

Pour le député écologiste, "on ne peut pas nous dire que l'on est pour la transition énergétique, et en même temps nous dire, comme le ministre du Budget, qu'il n'est pas d'accord pour rattraper le différentiel sur la taxation sur le diesel et l'essence. Cela alors que le diesel provoque 42.000 morts prématurées par an et coûte à peu près 60 milliards d'euros en terme de santé. On ne peut pas laisser fleurir les rapports sur la nécessité d'aller faire des recherches sur les gaz de schistes".

Par ailleurs, le comité pour la fiscalité écologique, mis en place par le gouvernement, a proposé de réduire d'un centime par an l'avantage fiscal du diesel par rapport à l'essence.

"Il faudra à un moment donné que le gouvernement fasse un choix, et ce choix doit être fait lors de la loi de finances 2014", a-t-il ajouté.

C’est bien dans les intentions du ministre du Budget Bernard Cazeneuve, qui a promis mardi, à l'Assemblée nationale, que les mesures de "fiscalité écologique" prévues dans le budget 2014 seraient "justes", et ne constitueraient pas une "fiscalité supplémentaire" pour les Français. Il s'est cependant refusé à détailler les mesures envisagées par le gouvernement.

Coralie Cathelinais avec AFP