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Finances publiques

Les fonctionnaires moins absents avec un jour de carence

Les fonctionnaires hospitaliers ont posé 40% d'arrêt maladie de moins en 2012.

Les fonctionnaires hospitaliers ont posé 40% d'arrêt maladie de moins en 2012. - -

Depuis l'instauration d'un jour de carence dans la fonction publique, le dépôt d'une journée d'arrêt maladie aurait chuté de 40% dans les hôpitaux en 2012, selon une étude du courtier en assurance Sofaxis publiée ce 9 décembre.

Les fonctionnaires auraient-ils moins souffert de maladies bénignes en 2012? Où l'instauration d'un jour de carence a-t-il joué? En tout cas, en 2012, année d'instauration d'une journée non-indemnisée en cas d'arrêt maladie pour les agents de la fonction publique, l'absentéisme aurait baissé, pour la première fois depuis six ans.

Il aurait chuté de 43% dans la fonction publique territoriale (FPT), et de 40% dans la fonction publique hospitalière (FPH), à en croire le résultat d'une étude du courtier en assurance Sofaxis, parue ce lundi 9 décembre.

"La mise en application d’un jour de carence en maladie ordinaire explique probablement ce phénomène", souligne Pierre Souchon, le directeur adjoint du département ingénierie services chez Sofaxis.

La suppression de cette journée dès 2014, un geste concédé par le gouvernement en échange du gel des salaires, pourrait donc impacter à l'inverse le taux d'absentéisme dans la fonction publique.

Des maladies plus graves

Si les agents ont été "moins nombreux à s'arrêter", les durées d'arrêt ont été plus longues, et leur gravité n'a "cessé d'augmenter depuis 2007", faisant mécaniquement grimper le coût de ces absences.

Les arrêts de plus de quinze jours ont ainsi crû, depuis 2007, de 16% dans la fonction publique territoriale et de 10% dans la fonction publique hospitalière. Un phénomène lié à la multiplication des accidents du travail, de 42% dans la FTP et 29% dans la FPH en six ans.

Parallèlement, le coût moyen de ces absences pour raisons de santé a été de 1.800 euros par agent territorial et de 3.000 euros par agent hospitalier.

L'étude constate en outre une propension à se faire porter pâle plus courante dans les collectivités territoriales de plus de 150 agents que dans les petites structures. Une proportion inversée dans les hôpitaux où, plus les établissements sont petits, et plus les arrêts maladie sont fréquents.

N.G.