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François Baroin évoque les "39 heures payées 35"

François Baroin était l'invité de "C'est votre argent", sur BFM Business, vendredi 25 octobre.

François Baroin était l'invité de "C'est votre argent", sur BFM Business, vendredi 25 octobre. - -

L'ex-ministre du Budget était l'invité de BFM Business, vendredi 25 octobre. Il a évoqué le "contexte favorable" dont bénéficie François Hollande, et imaginé ce que la droite aurait fait à sa place.

Sa parole se fait rare, mais François Baroin a accepté de livrer ses impressions sur la situation économique française, ce vendredi 25 octobre, sur BFM Business.

Fustigeant, comme beaucoup de responsables politiques de l'opposition, une certaine "instabilité fiscale", l'ex-ministre du Budget ne s'est pas montré tendre avec François Hollande.

Selon lui, le chef de l'Etat "n’ose pas tranché. Il ne sait pas s’il est social-démocrate, social-libéral ou dans une économie administrée. Le fait de ne pas donner de cap ne créé pas les conditions de la confiance."

François Hollande bénéficie du soutien de la BCE

D'autant que, selon François Baroin, le président de la République bénéficie d'un "contexte favorable".

"Quand Mario Draghi, pour sauver l’Italie au mois de juillet, décide d’être prêteur en dernier ressort des Etats, ce qu’il nous avait toujours refusé, ça créé les conditions d’une forme de stabilité sur les marchés", a-t-il avancé. "Le mur de protection créé par la BCE a entraîné un effet de souffle, et il n’a d’ailleurs pas eu besoin de s’en servir." Il a également évoqué le délai de deux ans accordé par Bruxelles pour réduire le déficit de la France.

"39 heures payées 39, cela ne règle pas le problème"

Avec ce contexte plus favorable, qu'aurait donc fait la droite pour redresser le pays? Pour François Baroin, il est clair que la solution proviendra d'un "choc de compétitivité", qu'il avait prévu de financer via la fameuse "TVA sociale".

Mais aussi, peut-être, par la suppression des 35 heures. Là, un problème se pose: "si on passe à 39 heures, il faut avoir le courage de dire que ce sera 39 heures payées 35. C’est ça, le problème de compétitivité supplémentaire. Mais 39 heures payées 39, ça ne règlera pas le problème !", a-t-il affirmé.

"Donc Nicolas Sarkozy est parti d’une défiscalisation des heures supplémentaires pour redonner du pouvoir d’achat". Cela aurait pu être une étape vers la suppression des 35 heures "si le constat social permettait d’avancer la-dessus".

Y. D.