François Fillon se présente en présidentiable libéral
La route vers 2017 est longue, mais François Fillon semble avoir déjà choisi la direction à prendre. Le "collaborateur" de Nicolas Sarkozy prend son indépendance, à renfort de sorties médiatiques fracassantes, de déclarations polémiques, et maintenant d’un programme économique. L’ex-Premier ministre l’affirme : son projet doit "décoiffer"
Dans Les Echos du lundi 14 octobre, l’ex-Premier ministre liste ainsi ses solutions pour redresser les finances de la France, ce pays qu’il considérait naguère "en faillite" et qui est, selon lui, "entré dans une période durable de déclin".
Son projet économique est ambitieux, et résolument libéral. On y constate l’apparition d’un lexique relativement nouveau chez ce jadis "modéré": la "lutte contre l’assistanat" ou contre le "tout gratuit", la fin de cet "impôt stupide" qu’est l’ISF, etc.
Sans oublier l’éternel combat contre les 35 heures, que la droite n’a pourtant pas supprimées, le recul de l’âge de départ à la retraite, et la suppression d'emplois dans la fonction publique.
"Rouvrir des espaces de liberté"
En clair, le député de Paris veut pouvoir parler de tout (comprendre : certains acquis sociaux). La durée de l’indemnisation chômage, n’est pas, par exemple, "une donnée intouchable".
Car, selon lui, "le pays est allé trop loin dans l’encadrement, la protection, les réglementations folles pour répondre à la peur de la mondialisation." "Tout est fait pour empêcher la croissance ! Il faut rouvrir des espaces de liberté", assure-t-il.
Pour cela, François Fillon entend se donner deux ans, afin d’élaborer un projet chiffré. Il a ainsi lancé une série d’ateliers, animés par des politiques, mais aussi par des membres de la société civile.