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François Hollande vante l'entreprise et la stabilité fiscale

François Hollande a vanté les vertus des entreprises familiales chez Radiall

François Hollande a vanté les vertus des entreprises familiales chez Radiall - -

En visite à l'usine Radiall de Château-Renault, ce lundi 17 décembre, le chef de l'Etat a rappelé toutes les mesures prises par son gouvernement en matière de compétitivité. Il a également pris des engagements sur la stabilité fiscale et le poids de l'Etat.

"Je vous ai compris". C'est par ces mots que François Hollande aurait pu conclure son intervention, ce lundi après-midi, à l'usine Radiall de Chateau-Renault, en Indre-et-Loire.

Le chef de l'Etat a caressé les chefs d'entreprises dans le sens du poil, en particulier les groupes familiaux comme Radiall,créé par Yvon Gattaz, l'ancien président du CNPF, ancêtre du Medef. "Nous avons besoin des entreprises", a lancé le chef de l'Etat.

Favoriser la compétitivité, stabiliser les prélèvements touchants les entreprises, au premier chef les PME et les ETI, limiter le rôle de l'Etat en maîtrisant le niveau des prélèvements, lutter contre contre les abus de réglementation... Autant de propos qui n'ont pu que recevoir l'assentiment de son auditoire. Même si le chef de l'Etat a également réclamé en contrepartie de davantage de souplesse dans le marché du travail plus de sécurité pour les salariés.

"Nous sommes en train de sortir de la crise", a lancé François Hollande, rappelant la nécessité en cette période de persévérance - les efforts seront "longs" à porter leurs fruits- et de rassemblement. Façon pour lui de dire en pleine polémique sur les exilés fiscaux, que "les efforts doivent être partagés par tous".

Engagements présidentiels

Le chef de l'Etat a saisi l'occasion de son intervention chez Radiall pour rappeler certains de ses engagements et en préciser d'autres.

> Trois domaines d'excellence sont à développer: la transition énergétique, la santé et l'économie du vivant, et les technologies numériques.

> Ces filières d'excellence seront soutenues par BPI France, établissement dont le chef de l'Etat vient de dévoiler le nom. Elle doit contribuer à appliquer la stratégie industrielle définie par l'Etat, à une "capacité d'intervention de 40 milliards d'euros".

> Les pôles de compétitivité, créés sous Nicolas Sarkozy, vont être évalués et renforcés.

> Un crédit d'impôt compétitivité rapide, simple, efficace: 20 milliards en deux ans, dès 2013. "J'ai décidé que le crédit d'impôt serait un mécanisme très simple: une partie de la masse salariale est remboursée par l'Etat. Il fonctionnera sur le même mode que le crédit impôt recherche, plébiscité". Ce CICE doit être voté cette semaine.

> Stabilité de cinq prélèvements pour les entreprises: le crédit d'impôt recherche sera pérenne, la Contribution économique territoriale (l'ex-taxe professionnelle) ne sera pas modifiée, l'investissement dans les PME ne sera pas non plus touché, de même que l'incitation aux jeunes entreprises innovantes.

> Contre l'abus de réglementation: toute nouvelle réglementation ou nouvelle politique devra être assortie d'une évaluation en matière de compétitivité. En cas de conséquences négatives, l'Etat devra compenser financièrement aux entreprises.

> Sérénité fiscale: "Le niveau des prélèvements doit être maîtrisé. Jusqu'en 2017, il sera donc demandé des économies aux administrations", a promis le président de la République.

> Des assises de l'entreprenariat seront organisées début 2013.

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