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Geoffroy Roux de Bézieux candidat à la présidence du Medef

Geoffroy Roux de Bezieux est le 4ème candidat déclaré à la présidence du Medef.

Geoffroy Roux de Bezieux est le 4ème candidat déclaré à la présidence du Medef. - Eric Piermont - AFP

Déjà candidat en 2013, l'ancien président de l'Unedic se lance dans la course à la succession de Pierre Gattaz.

Le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé ce mardi être candidat à la succession de Pierre Gattaz, dont le mandat prendra fin début juillet, ajoutant vouloir incarner un "Medef de propositions".

"J'ai décidé de me porter candidat à l'élection à la présidence du Medef qui aura lieu le 3 juillet prochain pour porter la voix des entrepreneurs", assure-t-il ainsi dans un message publié sur son site de campagne, et relayé sur son compte Twitter.

"Le gouvernement nommé en 2017 est conscient de la place centrale de l'entreprise et décidé à réformer. Notre rôle doit évoluer du Medef de combat au Medef de propositions. Nous devons être à la fois l'avant-garde des entrepreneurs et l'aiguillon des réformes", ajoute-t-il.

Dans un entretien publié sur le site du Figaro, il estime que "le Medef, qui repose surtout sur une organisation post-1945, celle d'une époque où les entreprises étaient toutes sur un modèle taylorien, doit évoluer".

Au titre de ses priorités, l'entrepreneur veut "mettre en avant les questions de compétitivité, de dialogue social et économique, de fiscalité". Il promet aussi, s'il est élu, d'organiser au cours des six premiers mois "des États généraux du Medef, pour donner davantage de place aux territoires, aux jeunes et aux femmes" et se fixe pour objectif qu'à terme le Medef "vive à 100% des cotisations volontaires des entreprises adhérentes, qu'elles soient directes ou indirectes, contre 70% aujourd'hui".

Déjà quatre candidats

Agé de 55 ans, Geoffroy Roux de Bézieux s'est fait connaître en créant plusieurs entreprises dans le secteur des télécoms, comme The Phone House et Omea Telecom, qu'il a revendu à Numéricable en 2014. Il co-dirige un fonds d'investissement, présent notamment au capital de Blablacar.

La candidature de cet ancien président de l'Unedic, aujourd'hui vice-président du conseil de surveillance de PSA, était pressentie depuis plusieurs mois. Elle n'avait toutefois pas été confirmée jusqu'à présent par le principal intéressé.

Il s'était déjà déclaré candidat lors de la précédente élection pour le poste de président du Medef en 2013. Sorti en tête du vote consultatif du conseil exécutif, il avait pourtant fini par se rallier à la candidature de Pierre Gattaz, soutenu par la puissante fédération de la métallurgie (UIMM).

Il s'agit cette fois-ci du quatrième candidat à se lancer officiellement dans la course à la succession de Pierre Gattaz, après Patrick Martin, patron du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, Frédéric Motte, patron du Medef Hauts-de-France, et Jean-Charles Simon, ancien directeur général du Medef. D'autres candidatures sont toutefois évoquées, comme celle d'Alexandre Saubot, également vice-président de la principale organisation patronale.

Un temps pressenti, et considéré par beaucoup comme le favori pour succéder à Pierre Gattaz, le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, a pour sa part renoncé à postuler, ayant atteint la limite d'âge de candidature, fixée à 65 ans.

Y.D. avec AFP