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Gilles Carrez : "Jérôme Cahuzac est un cas pathologique"

Gilles Carrez sur le plateau du Grand Journal d'Hedwige Chevrillon le 8 avril 2013

Gilles Carrez sur le plateau du Grand Journal d'Hedwige Chevrillon le 8 avril 2013 - -

Le président UMP de la commission des Finances à l'Assemblée nationale était invité sur BFM Business le 8 avril. Il s'est indigné de la réaction du gouvernement à l'Affaire Cahuzac.

"Mon patrimoine doit tourner autour de 900 000 à 1 million d'euros". Sur BFM Business le lundi 8 avril, Gilles Carrez, le président UMP de la commission des Finances à l'Assemblée, ne rechigne pas à la transparence sur ses avoirs.

En réaction aux aveux par Jérôme Cahuzac de l'existence d'un compte à son nom à l'étranger, François Hollande envisage d'obliger les élus à déclarer leur patrimoine. Gille Carrez ne trouve pas opportun de légiférer sur cette question.

D'abord, il espère que les proches des parlementaires seront épargnés. "Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte qu'on est élu, le patrimoine des conjoints et de la famille serait placé sous le feu des projecteurs".

Par ailleurs, il trouve "gravissime pour la démocratie" de contrôler des élus, de "partir du postulat qu'ils sont malhonnêtes" alors qu'il "font leur travail le mieux possible, avec beaucoup d'honnêteté, le scrupule de bien faire".

La loi n'empêche pas d'être malhonnête

Pour Gilles Carrez, il ne faut pas généraliser l'affaire Cahuzac, qui représente un "cas pathologique".

Ainsi, la grande moralisation financière à laquelle aspire François Hollande lui paraît stérile. Législation sur l'attribution des marchés publics, législation sur le financement de la vie publique, obligation de transparence : "des lois, on n'a pas arrêté d'en faire", plaide-t-il. "Ce n'est pas par la loi que vous empêcherez tel ou tel d'être malhonnête", s'insurge l'ex-rapporteur du Budget.

Ce que révèle cette manière de réagir, selon le député UMP, c'est un sentiment de "défiance" typiquement français. Un sentiment qu'il faut combattre pour "revenir à des relations sociales apaisées".

N.G. et BFM Business