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Gilles Carrez: "le chômage ne baisse que grâce aux emplois aidés"

Gilles Carrez était l'invité du Grand Journal d'Hedwige Chevrillon ce jeudi 26 septembre.

Gilles Carrez était l'invité du Grand Journal d'Hedwige Chevrillon ce jeudi 26 septembre. - -

Le président UMP de la commission des finances de l’Assemblée était invité sur BFM Business ce jeudi 26 septembre. Il y a réagi au projet de Budget 2014, à la fermeture de Séphora le soir et à la baisse du chômage.

Chômage, travail du dimanche, Budget 2014… Au lendemain d'une journée riche en actualité sur le front économique, Gilles Carrez, le président UMP de la commission des finances de l’Assemblée nationale, était invité sur BFM Business ce jeudi 26 septembre.

>> Sur la fermeture de Séphora la nuit

"C'est une décision emblématique du mal français" selon Gilles Carrez : "le travail est entravé, il est déconsidéré". Or la priorité consiste pour lui à "valoriser le travail, par tous les moyens".

"C'est insensé, s'emporte-t-il, on doit être le seul pays où monde où, sur la plus grande avenue, emblématique, on ne peut pas ouvrir les magasins au-delà de 21h. Quelle folie collective !"

Gilles Carrez ne se borne pas à accuser l'actuelle majorité. En s'incluant dedans, il regrette que la précédente législature n'ait "pas été capable de traiter cette question des entraves au travail".

>> Sur la baisse du chômage

"Je me réjouis qu'il y ait une baisse du chômage", affirme le président de la commission des Finances de l'Assemblée, "à condition que les entreprises recommencent à créer de l'emploi". "Car si le chômage ne baisse que grâce aux emplois aidé", cela veut dire qu'il faudra "encore augmenter les impôts".

Certes, le chômage des jeunes, à plus de 26% est important. Mais plutôt que des emplois d'avenir, Gilles Carrez aurait préféré "miser sur l'apprentissage".

>> Sur le Budget 2014

"L'hypothèse de croissance de 0,9% est plausible" admet Gilles Carrez. Mais il se demande si "les économies en sont réellement", et si "les recettes seront aussi élevées que prévu étant donné l'overdose fiscale que subit le pays ?"

10 milliards sur les 15 milliards d'économie prévus par la loi de Finances 2014 sont selon lui "virtuelles". Voici comment il résume le raisonnement de Bercy "j'ai dépensé 100 euros cette année, je pense que je devrais en dépenser 120 l'année prochaine, et comme je ne dépenserais que 110, j'ai fait 10 euros d'économies"…

Le parlementaire reconnaît toutefois une "prise de conscience", bien que tardive, du gouvernement qui a cessé de croire que "la fuite en avant vers plus d'impôts est la solution".

Il dénonce la baisse du quotient familial et la fin de l'allègement d'impôt pour les parents d'enfants scolarisés, ainsi que l'impôt sur l'excédent brut d'exploitation. Des mesures qu'il faut remplacer par des économies supplémentaires, estime Gilles Carrez. Il faut notamment "reprendre immédiatement la politique de non-remplacement des fonctionnaires qui partent en retraite" plaide Gilles Carrez.

N.G.