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Finances publiques

Gilles Carrez (UMP): "On est confronté à une improvisation fiscale permanente"

Gilles Carrez a également estimé que l'exécutif fait preuve "d'amateurisme".

Gilles Carrez a également estimé que l'exécutif fait preuve "d'amateurisme". - -

Le président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale était l'invité de BFM Business, ce lundi 30 décembre. Il est notamment revenu sur la censure de 24 articles du Budget 2014 et du collectif budgétaire 2013 par le Conseil constitutionnel.

Alors que le Conseil constitutionnel a, dimanche 29 décembre, censuré 17 articles du Budget 2014 et 7 articles du collectif budgétaire 2013, le président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez était l'invité de BFM Business, ce lundi 30 décembre.

Il a d'abord estimé que les décisions des Sages de la rue Montpensier sont liées "à plusieurs éléments".

"Le premier est qu'on est confronté à une improvisation fiscale permanente avec à la clef des augmentations d'impôts tous azimuts qui deviennent insupportables", a déclaré Gilles Carrez. "Et puis,il faut le dire, il y a beaucoup d'amateurisme", a-t-il ajouté.

Un manque à gagner "supérieur à 500 millions d'euros"

Pour illustrer son propos, le député UMP a fait référence aux déclarations de François Hollande qui, ce lundi, a promis "la stabilité fiscale" en France alors qu'en même temps Jean-Marc Ayrault compte s'atteler au chantier de "la remise à plat" de la fiscalité, l'année prochaine. "Mais qui croire?", s'est exclamé Gilles Carrez.

Selon lui, la censure des 24 articles par le Conseil constitutionnel représente un manque à gagner "supérieur à 500 millions d'euros".

Gilles Carrez a aussi regretté que le gouvernement ne procède pas à de "vraies économies". "Sur le Budget de l'Etat, en 2013 on aura dépenser 1,5 milliard d'euros de plus qu'en 2012; je n'appelle pas çà des économies", a-t-il argué.

"Ce qui compte c'est l'emploi marchand"

Enfin, le député UMP s'est exprimé sur le chômage, les chiffres de novembre publiés le 26 décembre dernier ayant montré hausse de 0,5% du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité.

"Les chiffres il faut les regarder sur une longue période. J'observe que depuis plus de deux ans le chômage ne cesse de progresser", a-t-il considéré. "Ce qui compte c'est l'emploi marchand et non pas l'emploi public. Je ne conteste pas la nécessité du traitement social du chômage par les emplois aidés mais il faut bien avoir à l'esprit que ces emplois aidés sont financés par nos impôts", a-t-il ajouté. "Et l'emploi privé continue de diminuer", a-t-il conclu.

J.M.