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Finances publiques

Gilles Carrez voit la France "coincée" à 4% de déficit

Gilles Carrez voit la France stagner autour d'un déficit proche de 4%

Gilles Carrez voit la France stagner autour d'un déficit proche de 4% - Jacques Demarthon - AFP

Le député Républicain et président de la commission des finances de l'Assemblée exprime ses craintes sur le déficit dans une interview au Figaro de ce samedi 6 juin. Il ne voit pas l'Hexagone passer sous la barre des 3% d'ici à 2017.

Gilles Carrez n'est guère optimiste pour l'avenir des finances publiques tricolores. Dans une interview accordée au Figaro de ce samedi 6 juin, le président Républicain de la commission des finances de l'Assemblée fait ainsi grandement part de ses doutes.

L'exécutif s'est engagé auprès de la Commission européenne à faire passer le déficit public sous les 3% du PIB d'ici à 2017. Un objectif qui pour Gilles Carrez ne sera clairement pas atteint. "Je ne crois pas du tout que l'on passera sous la barre des 3% du PIB en 2017, dans la mesure où aucune réforme structurelle n'est engagée", estime-t-il.

"Le réveil sera douloureux"

Le député considère par exemple que la généralisation du tiers payant "ne peut qu'accélérer la dérive des dépenses de l'Assurance-maladie". Pire, Gilles Carrez craint que la France "reste durablement coincée à un déficit situé autour de 4% de PIB".

Reconnaissant que les dépenses sont "globalement maîtrisées", l'élu a néanmoins précisé que "la faiblesse des taux d'intérêt qui a permis une baisse de la charge de la dette de 1,7 milliard alors que celle-ci a progressé de 71 milliards, fait l'effet d'un euphorisant qui entretient l'inconscience collective sur la vulnérabilité extrême de nos finances publiques".

"Et quand les taux remonteront, le réveil sera douloureux", avertit Gilles Carrez. "Tant que nos prêteurs, en majorité étrangers, nous assurent nos fins de mois sans frais, tout va bien, si j'ose dire. Mais la lucidité et la responsabilité devraient nous rappeler que cette situation ne va pas durer", insiste-t-il.

J.M.