Grand Paris: son financement vire au casse-tête
La taxe de séjour de deux euros sur les nuitées d'hôtels en Ile-de-France a été annulée mercredi 16 juillet par l'Assemblée nationale.
Une décision qui rassure hôteliers et les professionnels du tourisme, particulièrement remontés contre cette mesure mais qui vient fragiliser encore un peu plus le plan de financement du Grand Paris, ce projet francilien de grandes infrastructures de transport.
Son financement s'apparente à un fleuve dans lequel viennent se jeter des affluents. Seulement au fil des mois les petits cours d'eau se tarissent les uns après les autres au gré des changements politiques.
Matignon garde le cap
La remise en cause de l'écotaxe est venue priver la région Île-de-France de 200 millions d'euros par an. Puis la hausse de la TVA sur les transports de 7 à 10% lui a fait perdre 100 millions d'euros d'investissement, car elle a fait le choix de ne pas répercuter cette hausse sur les usagers.
La suppression de la taxe sur les nuitées en Île-de-France représente, cette fois, un nouveau manque à gagner de plus de 140 millions d'euros.
La question est de savoir comment boucler un plan de transports de 30 milliards d'euros alors que l'exécutif ne souhaite plus alourdir la fiscalité. En plus, la société du Grand Paris a besoin d'un milliard d'euros de l'Etat, qui n'en a pas aujourd'hui les moyens, pour contracter un emprunt d'une vingtaine de milliards d'euros.
En tout cas Matignon garde le cap: le Premier ministre Manuel Valls a fait valoir dans un communiqué mercredi 16 juillet "que les engagements pris dans le cadre de la feuille de route du nouveau Grand Paris seront tenus".