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Guerre dans les télécoms, Hamon reste vigilant

Benoit Hamon était l'invité de BFM TV ce dimanche 2 mars.

Benoit Hamon était l'invité de BFM TV ce dimanche 2 mars. - -

Benoit Hamon était l'invité de BFMTV ce dimanche 2 mars. Il est revenu sur le possible rachat de SFR et sur son projet de loi adopté mi-février.

Les télécoms sont en pleine guerre. Numericable ou encore Bouygues pourraient bien racheter SFR. Et pour Benoit Hamon, Ministre délégué à l'économie sociale et solidaire, invité ce dimanche 2 mars sur BFMTV, ce n'est pas forcément une mauvaise chose. "L'arrivée de Free sur le marché a fait baisser les prix, pour le bien du consommateur", rappelle-t-il.

Néanmoins, il met un petit bémol. "Il faut être attentif pour voir jusqu'à quand cette baisse des prix – ou ces alliances – menacent-elles les investissements des opérateurs".

Car selon lui, les offres des opérateurs doivent être effectivement aux meilleurs prix, mais également technologiquement efficaces, ce qui demandent des investissements.

Santé et environnement exclus du projet de loi Hamon

Par ailleurs, Benoit Hamon est revenu sur le projet de loi Hamon adoptée le 13 février. Il prévoit notamment la création des class action. Les consommateurs vont pouvoir se regrouper pour obtenir réparation de certains préjudices du quotidien. Mais la santé et l'environnement en sont exclus.

Le ministre explique que cela a été fait volontairement. "Seuls les litiges de consommation sont visés, dans un premier temps". La santé et l'environnement prennent en compte des facteurs plus complexes.

Pacte de responsabilité: baisse du coût du capital

Et enfin, le ministre délégué à l'Economie sociale a appelé à considérer "la baisse du coût du capital" comme une contrepartie possible au pacte de responsabilité, citant en exemple les patrons allemands qui se sont "serré la ceinture".

"Jusqu'en 2008, les entrepreneurs allemands se sont serré la ceinture puisqu'ils ont consenti une baisse des taux de distribution de dividendes de 10%. Sur la même période, les chefs d'entreprises français faisaient quoi? Il augmentaient les distributions de dividendes de 50%", a fait valoir Benoît Hamon.

"Si les marges des entreprises sont plus basses aujourd'hui qu'elles ne l'étaient auparavant, c'est aussi qu'il y a une captation des marges par la distribution des dividendes", a-t-il insisté.

D. L.