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Finances publiques

Hollande: "nous ne faisons pas des réformes pour complaire" à Bruxelles

François Hollande a souligner qu'il est important de mettre rapidement en oeuvre les réformes.

François Hollande a souligner qu'il est important de mettre rapidement en oeuvre les réformes. - Alain Jocard - AFP

Dans un discours prononcé à l'OCDE , le président de la République a affirmé que la France mène des réformes dans son intérêt et non pour répondre à des pressions provenant de l'Europe. Et il en est de même pour les efforts budgétaires, a-t-il argué.

Non, Paris n'agit pas sous la pression de Bruxelles pour mener ses réformes. C'est, en substance, le message qu'a adressé François Hollande ce vendredi 17 octobre.

S'exprimant lors d'une conférence de presse au siège de l'OCDE à Paris, le chef de l'Etat a affirmé que "nous n'avons pas engagé des réformes structurelles pour complaire à des directives qui nous viendraient de l'Europe ou d'organisations internationales".

Au contraire, "nous faisons ces réformes pour la croissance et pour l'emploi", a-t-il assuré. De même, a-t-il poursuivi, "si nous mettons de l'ordre dans nos finances publiques, nous devons le faire non pas parce que nous sommes soumis à un certain nombre de disciplines qui nous viendraient de l'extérieur mais parce que c'est notre intérêt".

Prudence sur les chiffres de l'OCDE

Le président de la République s'exprimait alors que l'OCDE avait, quelques heures auparavant, envoyé un message d'encouragement à la France.

L'Organisation de coopération et de développement économique avait ainsi jugé que les réformes annoncées depuis 2012, si elles sont menées à terme, pourrait générer 0,4% de croissance par an.

François Hollande a évité tout triomphalisme. Le chef de l'Etat a ainsi indiqué prendre "ces chiffres avec beaucoup de prudence, même s'ils donnent un sens à ce que nous faisons". "C'est un encouragement à poursuivre ces réformes", a-t-il toutefois noté, soulignant que "ce qui compte, ce n'est pas tant les réformes que la rapidité avec laquelle elles sont mises en oeuvre".

De nombreuses voix avaient exhorté la France à mener des réformes. Outre la Commission européenne, on citera à titre d'exemple le récent prix Nobel Français, Jean Tirole. "La France a du potentiel mais elle a besoin de se crédibiliser sur le marché par des réformes et de préparer l'avenir pour les jeunes qui, aujourd'hui, sont beaucoup trop au chômage ou ont des emplois assez précaires", avait-il affirmé à BFM Business.

J.M. avec AFP