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Il y aura nettement moins de contrats aidés, prévient Edouard Philippe

Les emplois aidés conduisent à un "effet d'aubaine", selon le Premier ministre

Les emplois aidés conduisent à un "effet d'aubaine", selon le Premier ministre - AFP François Nasimbeni

"Ces contrats aidés sont en réalité des contrats précaires subventionnés par l'Etat donc le contribuable", a pointé le Premier ministre.

Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé dimanche 3 septembre qu'il y aurait "l'an prochain nettement moins de contrats aidés" qu'en 2017. "Nous voulons progressivement réduire le nombre des contrats aidés et développer la formation", a-t-il dit lors de l'émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde.

Trois secteurs resteront prioritaires pour ces emplois aidés: l'accompagnement des enfants handicapés, l'Outre-mer et les secteurs d'urgence sanitaire et sociale, a-t-il ajouté.

"75% d'échec"

En 2016, il y avait 460.000 contrats aidés en France, en 2017 le précédent gouvernement en prévoyait 280.000, a-t-il ajouté, mais "70% ont été attribués dans les quatre premiers mois de 2017, on sait très bien pourquoi", a-t-il lancé, en allusion à la campagne électorale. "Nous en avons rajouté: au total, fin 2017 il y aura 310.000 ou 320.000 emplois aidés", a-t-il dit.

"Ces contrats sont en réalité des contrats précaires subventionnés par l'Etat donc le contribuable", et constituent "une aubaine" pour des employeurs, a-t-il critiqué, estimant que le développement de la formation sera "beaucoup plus efficace" pour aider au retour à l'emploi. Dans le secteur marchand seuls 25% des contrats aidés débouchent ensuite sur un emploi, "donc 75% d'échec", et seulement "57% à 60% dans le secteur non marchand", a-t-il fait valoir.

J. H. avec AFP