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Imbroglio autour de l'élargissement de la prime d'activité

François Hollande avait promis d'élargir à "toutes les personnes qui sont dans les petits boulots"

François Hollande avait promis d'élargir à "toutes les personnes qui sont dans les petits boulots" - Philippe Wojazer - AFP

Les déclarations de l'exécutif autour de l'extension de ce dispositif aux étudiants et aux apprentis sèment la confusion. François Hollande serait néanmoins bien décidé à donner un coup de pouce. Le débat sera tranché mercredi.

La prime d'activité va-t-elle être élargie aux étudiants et aux apprentis? Lundi plusieurs signaux ont quelque peu brouillé le message donné par François Hollande dimanche dernier lors de son intervention dans le Supplément de Canal+.

Le président de la République avait, en effet, affirmé la veille son intention d'étendre le dispositif pour que "toutes les personnes qui sont dans les petits boulots, l'intérim, le temps partiel" puissent en bénéficier.

Flou autour de la mesure

Une déclaration qui semblait expressément viser les étudiants et les apprentis via l'utilisation du terme "petits boulots". Mais lundi après-midi, une source proche du ministère du Travail a semblé écarter cette hypothèse. 

"A ce stade, la prime d'activité sera ouverte à tous les actifs, dont les jeunes de 18 à 25 ans", mais "les étudiants ou les apprentis n'y seront pas éligibles", expliquait-elle, précisant bien au passage que les étudiants effectuant des petits boulots ne seront pas concernés.

Sauf que quelques heures plus tard, sur BFMTV, le ministre des Finances Michel Sapin a de nouveau tenu des propos qui ont continué d'entretenir le flou autour de la mesure. "Le jeune qui est étudiant, il n'a pas une dissuasion à prendre un travail, il étudie. Mais il y a aussi des jeunes qui ne peuvent pas faire autrement que de travailler y compris pour pouvoir continuer leurs études", a-t-il d'abord déclaré.

Avant d'ajouter: "ceux-là, lorsqu'ils travaillent vraiment, je ne parle pas d'un petit boulot pendant les vacances, mais quand ils travaillent vraiment, il est légitime qu'ils puissent aussi bénéficier de ce dispositif, qui leur permettra d'ailleurs, le jour où ayant terminé leurs études, mais ayant acquis aussi une formation, une expérience professionnelle, de rentrer pleinement et complètement sur le marché du travail".

Epilogue mercredi?

De plus, François Hollande "a mûrement réfléchi sa décision (…) et il compte bien l'imposer à ses ministres et leurs conseillers rétifs", rapportent les Echos qui évoquent 100.000 étudiants salariés et 300.000 apprentis qui rentreraient dans le périmètre du dispositif.

Le débat devrait définitivement être tranché mercredi à l'occasion de la présentation du projet de loi du ministre du Travail François Rebsamen, qui contient cette mesure, en Conseil des ministres.

J.M.