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Finances publiques

Impôts: les délais de paiement accordés aux particuliers ont augmenté de 9%

Bernard Cazeneuve a regretté "les commentaires" affirmant que "la situation est tendue dans les centres d'impôts".

Bernard Cazeneuve a regretté "les commentaires" affirmant que "la situation est tendue dans les centres d'impôts". - -

Le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a indiqué ce jeudi 5 décembre, que le nombre des délais de paiement accordés aux contribuables a augmenté de 9% par rapport à 2012. Il a justifié ce chiffre par "la souplesse" nécessaire "pour tenir compte de la situation économique actuelle".

Bernard Cazeneuve essaie d'enrayer la polémique. Le ministre délégué au Budget a assuré ce jeudi 5 décembre que le nombre de contribuables se présentant dans les centres d'impôt n'a augmenté que de 1,4% par rapport à l'année dernière.

Lors d'une visite "surprise" au centre des Finances publiques du XXe arrondissement de Paris, il a ainsi regretté qu'ait circulé "toute une série de commentaires disant que la situation était tendue dans les centres des impôts" alors que, selon lui, la situation est stable.

Des remises gracieuses en hausse de 9%

Toutefois, Bernard Cazeneuve a également révélé que le nombre de délais de paiement accordés aux contribuables pour acquitter leurs impôts a fortement augmenté, progressant de 9% par rapport à la fin 2012.

Il a estimé ne pas avoir "fermé les robinets" et a rappelé avoir lui-même donné instruction d'"une certaine souplesse pour tenir compte de la situation économique" actuelle.

En outre, le ministre a indiqué que le nombre de remises gracieuses, c’est-à-dire le non-paiement par le contribuable d'une partie ou de la totalité de ses impôts, a augmenté de 2% par rapport à 2012.

Des économies au sein de l'administration fiscale

Plusieurs fois interpellé au cours de sa visite par des agents mécontents des suppressions de postes dans l'administration fiscale, il a répété qu'il fallait "réduire les déficits" et la pression fiscale et que "ça ne peut être fait qu'avec des économies de dépenses".

"Les économies, ça ne peut pas se faire sans les agents ni sans un ministre qui dise aux agents quelle est la réalité de la situation quand il est devant eux", a-t-il répondu à une employée qui estimait que Bercy payait trop cher la priorité laissée à l'Education nationale, la justice ou la sécurité.

"Je souhaite que ce que nous faisons soit accompagné d'une vraie réflexion sur l'évolution des métiers, la dématérialisation mais aussi la pyramide des âges", a-t-il détaillé.

A l'issue de sa visite, le ministre s'est entretenu à huis clos pendant près d'une heure avec les représentants syndicaux du centre.

J.M. avec AFP