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Finances publiques

Intermittents: moins d'un sur deux concerné par les nouvelles règles d'indemnisation

L'Unedic estime que la nouvelle convention chômage ne touchera que la moitié des intermittents

L'Unedic estime que la nouvelle convention chômage ne touchera que la moitié des intermittents - -

Alors que le conflit des intermittents se durcit, l'Unedic rappelle, ce 16 juin, que les règles d'indemnisation plus dures qui doivent entrer en vigueur le 1er juillet ne toucheront qu'un sur deux.

Semaine décisive dans le conflit des intermittents du spectacle. Le gouvernement devrait recevoir le rapport du médiateur, le député PS Jean-Patrick Gil, puis confirmer qu'il va agréer la nouvelle convention chômage durcissant -à la marge- les règles d'indemnisation des intermittents à compter du 1er juillet.

Ce dimanche matin sur Europe 1, Michel Sapin, le ministre des Finances (et ancien ministre du Travail lors de l'adoption de la convention Unedic), a affirmé que "le gouvernement donnera évidemment son agrément à l'ensemble de la réforme pour apporter davantage de sécurité à l'ensemble des chômeurs".

"On ne va pas remettre en cause l'ensemble de l'assurance chômage pour la question de l'intermittence", a-t-il ajouté, mais
il a estimé qu'il y a des "avancées possibles".

Salaire inférieur à 16 euros de l'heure

Selon l'Unédic en tout cas, les nouvelles règles de calcul du différé d'indemnisation chômage, qui provoquent la colère des 93.000 intermittents, n'entraîneront aucun changement pour "plus de la moitié" d'entre eux. C'est ce qu'elle a mis en avant ce dimanche.

La réforme n'entraînerait aucun changement pour les allocataires dont le salaire horaire est inférieur à 16 euros, "soit plus de la moitié" des intermittents du spectacle, affirme l'Unedic. D'après ses simulations, 25% des ouvriers et techniciens du spectacle et 74% des artistes n'auront donc aucun jour de différé.

Concernant le plafonnement du cumul entre allocations et indemnités, seconde réforme de la convention dénoncée par les intermittents, cette nouvelle règle ne concernera chaque mois que 6% des personnes indemnisées qui atteignent ce plafond (4.381 euros bruts) et verront donc leur indemnisation baisser, estime l'Unédic.

P.C avec AFP