Budget: pour Jérôme Cahuzac "le patronat n'a pas à déclarer la guerre"

Le ministre du Budget estime que la politique du gouvernement, concernant la gestion des ressources de l'Etat, est quasi-conforme à celle voulue par les grands patrons.

"Ils réclament 60 milliards, on en a prévu 50" (sur la durée du quinquennat)". Pour Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, la politique du gouvernement en matière de gestion des ressources de l'Etat n'était pas si éloignée de celle des grands patrons qui lui ont réclamé, sous forme d'ultimatum.

Lors de l'émission C Politique de France 5, il observe qu'il n'y avait pas matière "à déclarer la guerre".

"Les entreprises françaises ont besoin de l'Etat", a aussi indiqué le ministre, en notant que "les mêmes qui demandent à l'Etat de réduire ses dépenses sont ceux qui lui demandent de passer des commandes".

Il a aussi fait valoir que le gouvernement était "en avance sur son tableau de marche", dans la mesure où les économies prévues dans la gestion de l'Etat et de la Sécurité sociale atteignent déjà 12,5 milliards d'euros.

10 milliards d'euros d'économie sur la dépense chaque année

"Les économies que nous avons obtenues sont déjà considérables", a-t-il noté. "Il y aura chaque année au moins dix milliards d'économies sur la dépense, c'est considérable, cela ne s'est jamais fait".

"Jamais aucun gouvernement dans l'histoire contemporaine de notre pays n'a fait autant d'effort dans la maîtrise de la dépense publique. Jamais !" a-t-il affirmé.

Le ministre a rappelé que le "choix économique" fait par le gouvernement pour l'année prochaine est de "préserver la consommation des ménages", pour expliquer une nouvelle fois son opposition à une hausse de la TVA pour financer un allégement des charges pesant sur les entreprises.

Jérôme Cahuzac a souligné que le président de la République François Hollande "avait reçu souvent" les grands patrons de l'Afep, qui ont publié plus tôt dans la journée leurs propositions dans le Journal du Dimanche.

"On a ajouté beaucoup de choses (dans le budget), précisément parce qu'on a discuté avec eux", a-t-il assuré.

De son coté, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé s'est déclaré dimanche "totalement pour" l'appel des grands patrons pour un "pacte" de compétitivité prévoyant 60 milliards d'euros d'économies de l'Etat et une baisse des charges sociales de 30 milliards

BFMbusiness.com et AFP