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L'Assemblée vote 45.000 emplois aidés en plus

Bruno Le Roux a défendu cet amendement.

Bruno Le Roux a défendu cet amendement. - Patrick Kovarik - AFP

L'Assemblée nationale a adopté, lundi 3 novembre, la création de 45.000 emplois aidés supplémentaires, dans le projet de Budget 2015. A cela s'ajoutent 5.000 services civiques supplémentaires.

On en attendait 50.000, finalement cela sera 45.000. L'Assemblée nationale a adopté, le 3 novembre, 45.000 emplois aidés supplémentaires dans le projet de Budget 2015. Dans le détail, cela représente 30.000 contrats d'accompagnement vers l'emploi (non marchands) de plus et 15.000 emplois d'avenir supplémentaires. "

Dans un contexte de persistance d'un chômage élevé", le ministre du Travail François Rebsamen a confirmé qu'il accueillait "favorablement" cette mesure.

Un coût de 480 millions d'euros

Le coût de cette mesure s'élève à 480 millions d'euros en autorisations d'engagement (limite supérieure des dépenses pouvant être engagées) et 175 millions d'euros en crédits de paiement (limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l'année).

Cela comprend notamment une enveloppe de 15 millions d'euros pour accroître les moyens des missions locales en vue de l'accompagnement et du suivi des emplois d'avenir.

Tel que rédigé, l'amendement socialiste défendu par Bruno Le Roux prévoit de prélever ces sommes sur les crédits destinés à financer les contrats de génération, qui n'ont pas encore trouvé leur public mais restent encouragés.

Développement du service civique

Précisant que le gouvernement ne pouvait accepter en l'état ce moyen de financement, le ministre a affirmé que "le gouvernement apportera une réponse dans le courant de la discussion budgétaire".

Aux emplois aidés supplémentaires, les députés PS ont ajouté 5.000 services civiques supplémentaires (25 millions d'euros) à ceux déjà prévus sur la mission Sports, Jeunesse et Vie Associative. Cela découle, a affirmé le socialiste Christophe Castaner, des annonces du président François Hollande en faveur du développement du service civique.

A gauche, les écologistes ont affiché leur soutien à l'amendement en faveur des emplois aidés, "de vrais emplois", malgré quelques questions concernant les associations. A droite, l'accueil a été contrasté. L'UDI Arnaud Richard a salué l'"initiative courageuse d'une majorité qui joue son rôle et est plus volontaire que son gouvernement", tout en jugeant que le gouvernement, l'administration et les préfets sont les mieux à même de savoir s'il y a un moment où l'augmentation des contrats aidés est nécessaire.

Autrement plus critiques, les députés UMP tels que Isabelle Le Callenec ou Dominique Tian ont notamment déploré l'augmentation du nombre d'emplois d'avenir, dont le bilan est "mitigé", "qui coûtent extrêmement cher" et qui concernent des associations et collectivités territoriales "en grandes difficultés financières" par moindres dotations publiques.

D. L. avec AFP