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Finances publiques

L'Etat se désengage encore un peu plus de GDF Suez

L'Etat va céder pour plus de 350 millions d'euros de titres GDF Suez.

L'Etat va céder pour plus de 350 millions d'euros de titres GDF Suez. - Eric Piermont - AFP

L'Etat s'apprête à vendre à nouveau une participation de près d'1% du capital de l'ex-GDF Suez devenu Engie, a annoncé Bercy ce 16 juin. Il compte en retirer près de 400 millions d'euros.

En deux ans, l'Etat aura revendu 4% du capital du géant français de l'énergie. Après en avoir cédé 3,1% en juin 2014, il s'apprête cette fois à vendre 0,9% du capital, a annoncé le ministère de l'Economie et des Finances ce 16 juin. Un moyen de réduire sa dette, tout en restant l'actionnaire de référence d'Engie, le nouveau nom de GDF Suez.

L'Etat va vendre jusqu'à 372 millions d'euros d'actions de l'ex-GDF Suez, ont annoncé mardi les ministres de Bercy. "L'Etat, via l'Agence des participations de l'Etat, a confié à des banques le mandat irrévocable de céder, en fonction des conditions de marché, au maximum 22.028.492 actions GDF SUEZ, soit 0,9% du capital de la société, sur une durée maximale de trois mois", précise un communiqué. L'objectif est de "dégager des recettes de cession aux conditions du marché et sans décote", ajoute le document.

La loi Florange lui permet de garder un tiers des droits de vote

L'Etat détient actuellement 33,24% du capital d'Engie. Il restera, à l'issue de cette opération, l'actionnaire de référence de l'entreprise dont il détiendra plus du tiers des droits de vote au titre de la "loi Florange" sur les votes doubles.

"Cette cession s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'Etat, qui doit permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'Etat tout en dégageant des ressources pour contribuer à l'effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique", souligne le communiqué.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait annoncé en octobre 2014 que l'Etat, qui détient actuellement des participations dans 74 entreprises pour une valeur d'environ 110 milliards d'euros, allait céder 5 à 10 milliards d'euros d'actifs dans les 18 mois suivants.

N.G. avec AFP