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Finances publiques

L'Etat vend (encore) du Safran

Ce n'est pas la première fois que l'Etat réduit sa participation dans Safran.

Ce n'est pas la première fois que l'Etat réduit sa participation dans Safran. - Frank Perry - AFP

Le gouvernement a annoncé ce lundi 2 mars avoir réduit un peu plus sa présence au capital de l'équipementier aéronautique, en cédant 3,96% de l'entreprise pour un milliard d'euros. Il reste néanmoins le premier actionnaire du groupe.

L'Etat réduit encore la voilure. Ce lundi 2 mars, les ministres des Finances et de l'Economie Michel Sapin et Emmanuel Macron ont annoncé une nouvelle cession de capital au sein de Safran, une entreprise dont l'Etat n'a cessé de se désengager au fur et à mesure depuis 2013.

Cette fois ce sont 3,96% du capital de l'équipementier aéronautique qui ont été cédés sur les marchés via l'APE (l'Agence des Participations de l'Etat), soit 16,5 millions d'actions. Cette opération a rapporté à l'Etat un milliard d'euros. 

La vente de ces actions pourra aller jusqu'à 4,55% (18,98 millions d'actions), si une option de surallocation venait à être activée. "Au terme de ce placement, l’Etat restera le premier actionnaire de Safran, avec 18,03% de son capital (17,44% en cas d’exercice de l’option de surallocation).

L'Etat restera le premier actionnaire

"Les droits de vote double dont dispose l’Etat lui permettront de maintenir à terme son influence à l’assemblée générale de l’entreprise", explique Bercy. Avant cette cession, l'exécutif avait déjà à plusieurs reprises réduit sa participation dans Safran.

Il avait ainsi céder pour 3,12% puis 4,7% du capital en février puis novembre 2013. D'une certaine façon, l'Etat tire profit des bonnes performances boursières de Safran. Depuis le 1er janvier, le groupe dirigé par Jean-Paul Herteman, a vu son cours de Bourse de plus de 24,41% surperformant l'ensemble du CAC40 (+15%). En 3 ans, le titre a même pris 145%..... Par ailleurs, l'exécutif que la cession survenue ce lundi "dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'Etat.

Cette stratégie doit permettre de "dégager des ressources pour contribuer à l'effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique". Dans cette optique, un des volets du projet de loi pour la croissance et l'activité d'Emmanuel Macron facilite les cessions de participations de l'Etat actionnaire.

Julien Marion