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La France doit suivre l'exemple allemand, pour le Nobel d'économie

Jean Tirole est venu rencontrer François Hollande à l'Elysée le 12 novembre 2014.

Jean Tirole est venu rencontrer François Hollande à l'Elysée le 12 novembre 2014. - Dominique Faget - AFP

Jean Tirole a déclaré dimanche que la France devait suivre l'exemple de l'Allemagne et de la Suède, et engager des réformes du marché de l'emploi et de l'Etat.

Lauréat 2014 du prix Nobel d'économie, le Français Jean Tirole a son idée quant aux solutions que la France devrait adopter pour redresser son économie. 

"Nous devons suivre l'exemple de pays comme l'Allemagne et la Suède, qui ont connu des moments difficiles et ont fait beaucoup de réformes", a dit Jean Tirole lors d'une conférence de presse à Stockholm, soulignant que la France avait de nombreux "atouts".

"Nous devons préparer l'avenir"

"Nous devons faire des réformes pour que les gens retournent au travail (...) et aussi réformer l'État ce que beaucoup de pays ont fait", a-t-il ajouté. "Si vous n'avez pas une économie viable, votre dette augmente, etc., puis à un moment vous devez en finir avec l'Etat providence ce qui à mon avis serait désastreux", a prévenu l'économiste.

"Mais nous devons préparer l'avenir et suivre l'exemple donné particulièrement par ce pays", a-t-il conclu, soulignant qu'il ne serait "pas en France s'[il] ne croyait pas en la France".

En 2003, il avait proposé une série de réformes en profondeur du marché de l'emploi en France, estimant notamment qu'il fallait créer un "contrat de travail unique" abolissant la distinction CDI/CDD.

Remise du prix mercredi

Jean Tirole est le troisième Français à recevoir le prix Nobel d'économie. Il est président de la Fondation Jean-Jacques Laffont-Toulouse School of Economics (TSE) qui se revendique comme "un des dix meilleurs centres de recherche en économie dans le monde".

Il recevra son prix mercredi à Stockholm des mains du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, en même temps que les autres lauréats 2014, à l'exception de ceux de la paix qui le reçoivent à Oslo.

A. K. avec AFP