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La ministre de la Santé promet une généralisation du tiers payant

Agnès Buzyn promet un "tiers payant généralisé".

Agnès Buzyn promet un "tiers payant généralisé". - Eric Feferberg - AFP

Pendant sa campagne, Emmanuel Macron promettait de rendre le dispositif "généralisable", c'est-à-dire facultatif, et non "généralisé". Ce mardi, Agnès Buzyn a assuré que le tiers payant chez le médecin serait généralisé.

Nouveau rétropédalage au gouvernement. La semaine dernière, la ministre de la Santé avait annoncé que son objectif était "d'éviter l'obligation de tiers payant généralisé. J'ai horreur des obligations", confirmant donc l'engagement d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de rendre le dispositif "généralisable", c'est-à-dire facultatif, et non "généralisé".

Pourtant, ce mardi, Agnès Buzyn a assuré que le tiers payant chez le médecin sera bel et bien généralisé: "c'est vraiment une question d'équité et d'accès aux soins puisque beaucoup de Français renoncent à aller se faire soigner parce qu'ils ne veulent pas avancer l'argent chez un médecin, c'est donc impératif d'aller vers un tiers payant généralisé", a déclaré sur France Inter la ministre de la Santé.

"Des problèmes techniques"

La dispense d'avance de frais, fortement combattue par les médecins libéraux, doit devenir un droit pour tous les Français à partir du 1er décembre. Toutefois, la loi de 2016 ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d'appliquer la mesure, que le Conseil constitutionnel a limitée à la seule part remboursée par la Sécurité sociale. "Aujourd'hui nous regardons la mise en oeuvre de ce tiers payant qui pose des problèmes techniques et nous souhaitons que des médecins trouvent une facilité dans ce tiers payant, pas une difficulté supplémentaire, nous avons besoin de leur donner du temps médical, plutôt que du temps administratif", a ajouté mardi matin la ministre.

"Oui nous allons y aller, la question est de savoir avec quelle méthode pour que cela fonctionne pour tout le monde", a-t-elle poursuivi. Interrogée sur le respect du calendrier, elle a précisé "attendre" le rapport de l'Igas, l'Inspection générale des affaires sociales, en septembre "pour décider". Cette mission porte sur "la faisabilité technique" du tiers payant généralisé.

D. L. avec AFP