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Finances publiques

Pour les cadres, la reprise n'est pas là 

Près de deux-tiers des cadres craignent une hausse du nombre de demandeurs d'emploi

Près de deux-tiers des cadres craignent une hausse du nombre de demandeurs d'emploi - Joël Saget - AFP

Contrairement au gouvernement, les trois-quarts des cadres ne voient pas la reprise pointer en France, selon un baromètre Viavoice réalisé pour HEC-Le Figaro-France Inter et publié ce lundi 1er juin.

François Hollande a beau affirmé que la reprise est là, les cadre eux ne sont pas du même avis. Les trois quarts d'entre eux (75%) estiment ainsi que "la reprise économique n'est pas là", selon le baromètre Viavoice réalisé pour HEC-Le Figaro-France Inter publié lundi.

Sur la question du chômage, ils sont plus pessimistes qu'il y a un an: 63% des cadres interrogés craignent une augmentation du nombre de chômeurs dans les prochains mois (contre 55% en mai 2014), seuls 12% misant au contraire sur une embellie.

Plus d'un tiers estime que le niveau de vie en France baissera dans l'ensemble d'ici le printemps 2016 (39% aujourd'hui contre 51% en 2014), 25% sont au contraire optimistes.

Trois sur dix pensent que leur situation personnelle va se dégrader dans les mois qui viennent et 77% jugent que les opportunités seront faibles pour faire progresser leur carrière.

EDF, Total et la SNCF chouchous des cadres

Le baromètre s'intéresse par ailleurs aux grandes entreprises attractives en temps de crise. Si l'opportunité se présentait, c'est vers EDF, Total et la SNCF qu'ils se dirigeraient pour changer de travail, devant Google, Airbus, Orange ou bien encore BNP Paribas.

Interrogés par ailleurs sur l'état d'esprit de leurs collaborateurs, 58% des cadres estiment qu'ils ne sont pas motivés.

Le sondage a été réalisé en ligne du 13 au 19 mai auprès d'un échantillon de 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine, selon la méthode des quotas pour les critères de sexe, âge et statut d'activité (salarié du secteur public ou du secteur privé).

J.M. avec AFP