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Finances publiques

L'activité privée en France à son plus haut depuis mi-2011

L'activité du secteur privé est, enfin, en progression en France

L'activité du secteur privé est, enfin, en progression en France - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

L'indice PMI de Markit pour le mois de mars, a nettement accéléré pour atteindre de 51,6 points, selon les premières estimations publiées ce lundi 24 mars. De bon augure pour la croissance.

Le rebond est important. Ce lundi 24 mars, la société Markit a publié la première estimation de son indice PMI composite (Purchase manager index), un indicateur avancé qui prend le pouls de l'activité du privé, en France, pour le mois de mars.

Le chiffre ressort en très nette hausse par rapport à février. De 47,9 points, il passe ainsi à 51,6, soit son plus haut niveau depuis 31 mois, c'est-à-dire juillet 2011.

Par ailleurs, ce chiffre traduit une véritable reprise, puisqu'il est supérieur à 50 points, le seuil qui marque la frontière entre l'expansion et la contraction de l'activité.

Une reprise du "chemin de la croissance"

Markit relève que les prestataires de services signalent une augmentation de leur activité pour la première fois en six mois et que "les fabricants indiquent quant à eux une hausse soutenue de la production, la plus forte enregistrée depuis mai 2011".

En outre, dans l'industrie manufacturière, le taux de croissance du volume des nouvelles commandes affiche son plus fort niveau depuis 34 mois, ce qui est notamment dû à la hausse des nouvelles commandes à l'export.

Pour Jack Kennedy, économiste chez Markit, "le secteur privé français semble reprendre le chemin de la croissance".

Eviter une chute de la croissance

"Selon les répondants, cette embellie reflète une amélioration de la conjoncture, tant sur le marché intérieur qu’à l’étranger, les entreprises continuant toutefois de réduire leurs tarifs afin de stimuler les ventes" poursuit Jack Kennedy.

Il en conclut qu'"il reste maintenant à espérer une accélération de la croissance de l’activité dans les prochains mois qui pourrait permettre quelques avancées sur le front de l’emploi et favoriser un regain de confiance, soutenant ainsi la reprise de l’économie".

Ces bons indicateurs pour mars pourraient, en effet, atténuer la mauvaise tendance qui se profilait en janvier et février. Et éviter ainsi à la croissance du premier trimestre 2014 de basculer dans le rouge.

De son côté l'Allemagne a, elle, connu un léger ralentissement, à 55 points contre 56,4 en mars. L'activité du secteur privé reste toutefois en expansion. En zone euro, le chiffre est resté stable (53,2 points en mars contre 53,3 points en février).

Julien Marion