Traité budgétaire européen : l'Assemblée nationale se prononce mardi
Le traité budgétaire européen va passer à l’épreuve du vote de l’Assemblée nationale, ce mardi. Le texte oblige les 25 Etats signataires à ne pas dépasser, à moyen terme, un déficit "structurel" -c'est-à-dire compte non tenu des aléas de la conjoncture- égal à 0,5% du PIB (Produit intérieur brut).
Le résultat du scrutin de mardi ne fait aucun doute: le traité, soutenu à la fois par le PS, l'UMP et les centristes, sera ratifié à une large majorité, malgré l'opposition du Front de gauche, de la plupart des écologistes, de certains députés socialistes et de droite, ainsi que du Front national.
Mais la question est de savoir comment cette majorité sera atteinte. Le gouvernement sait qu'au Sénat, où le PS n'a pas la majorité à lui seul, l'apport des voix de l'opposition sera indispensable. Ce dernier veut éviter qu'à l'Assemblée, la ratification dépende de "ceux qui s'apprêtent à voter pour le texte mais conspuent le gouvernement", selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Pour leur part, la soixantaine d'organisations, dont le Front de gauche, qui avaient réuni des dizaines de milliers de manifestants le 30 septembre à Paris pour dire non à l'Europe de "l'austérité", ont estimé lundi que "la bataille n'est pas finie" contre la ratification du traité budgétaire.