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Laurence Parisot: "les entreprises ont besoin des actionnaires"

Laurence Parisot était l'invitée de BFM Business ce lundi 3 mars

Laurence Parisot était l'invitée de BFM Business ce lundi 3 mars - -

Laurence Parisot était l'invitée de BFM Business ce lundi 3 mars. Elle est revenu sur le pacte de responsabilité ou encore le Cice.

Laurence Parisot n'a pas hésité à répondre à Benoit Hamon. Le ministre délégué à l'économie sociale et solidaire déclarait, dimanche 2 mars sur BFMTV, que considérer "la baisse du coût du capital" comme une contrepartie possible au pacte de responsabilité. Sur BFM Business, ce lundi 3 mars, l'ancienne présidente du Medef, cette idée est "invraisemblable".

Elle rappelle que "sans capitalistes, il n'a pas d'entreprise". Elle souligne que les entreprises ont besoin des actionnaires, et pour qu'ils restent, il faut "un versement de dividende qui permette de conserver l'actionnaire".

Selon elle, le vrai problème serait plutôt les marges. Le taux de marge des entreprises est de 20 à 24%, quand l'Allemagne est à 40%, précise Laurence Parisot.

Le Cice est "un magnifique outil"

Concernant le Cice, elle estime que "c'est un magnifique outil". Mais elle s'inquiète des possibles contreparties. En effet, même si le gouvernement répète qu'il n'y aura pas de condition, le document détaillant les modalités pratiques d'application intrigue : "le CICE ayant pour objet le financement de l’amélioration de la compétitivité des entreprises à travers notamment des efforts en matière d’investissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés et de reconstitution de leur fonds de roulement, l’entreprise devra retracer dans ses comptes annuels l’utilisation du crédit d’impôt conformément à ces objectifs. L’entreprise ne pourra ni financer une hausse de la part des bénéfices distribués, ni augmenter les rémunérations de ses dirigeants.".

Et enfin, Laurence Parisot est revenu sur les intermittents du spectacle. Elle estime qu'il faut bien un régime de chômage particulier. "Mais il faut mettre en place un programme pour lutter contre les abus et les dysfonctionnements". Elle rappelle qu'il faut prendre en compte la spécificité des métiers liés au spectacle.

Pour réduire le déficit de l'assurance-chômage, elle préconise plusieurs solutions : réintroduire la dégressivité (quand on se rapproche de la fin de la période d'indemnisation, il faut abaisser le montant de l'indemnisation), réduire la durée d'indemnisation.

D. L.