BFM Business
Finances publiques

Le gouvernement envisagerait une ristourne d'impôt sur le revenu

Le gouvernement envisage un geste fiscal d'un milliard d'euros.

Le gouvernement envisage un geste fiscal d'un milliard d'euros. - Yoan Valat - AFP

Une baisse forfaitaire de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes serait envisagée. Un geste fiscal de 1 milliard d'euros. Manuel Valls, sur RTL, précise que "les arbitrages auront lieu au retour du président de la République de Chine et du Vietnam, soit jeudi 8 septembre".

Le gouvernement pourrait privilégier une baisse forfaitaire de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Un geste dont le montant serait de l'ordre d'un milliard d'euros, rapportent le journal Les Échos et Europe1Le quotidien économique, qui ne divulgue pas ses sources, précise que "les lignes peuvent encore bouger" d'ici jeudi et un entretien prévu entre le président, François Hollande, et son Premier ministre, Manuel Valls. Une information confirmée par ce dernier sur RTL: "Les arbitrages auront lieu au retour du président de la République de Chine et du Vietnam, soit jeudi 8 septembre".

Un geste fiscal semblable avait déjà été réalisé en 2014. À l'époque, la mesure avait profité à 4 millions de ménages pour un coût de 1,3 milliard d'euros au total. Mais cette fois, selon Les Échos, la ristourne - qui avait pu s'élever jusqu'à 350 euros pour un célibataire et 700 euros pour un couple en cas de revenu inférieur à 1,1 Smic par personne - pourrait devenir pérenne et être inscrite dans le code des impôts.

"Depuis que je suis premier ministre, j'agis pour baisser les impôts des ménages modestes et des classes moyennes. C'est vrai que les impôts sur les ménages ont trop augmenté entre 2010 et 2014, quand la droite et la gauche étaient au pouvoir. Depuis, ils ont baissé en 2014, 2015, 2016. Il faut continuer cette baisse des impôts", a déclaré Manuel Valls sur RTL. "Nous voulons rendre du pouvoir d'achat aux Français", a-t-il précisé, en ajoutant: "Il faut rappeler cependant que l'impôt, comme les prélèvements obligatoires, servent aussi à financer notre modèle de protection sociale, nos services publics".

Souci de simplicité et de lisibilité

"C'est par souci de simplicité et de lisibilité que le gouvernement aurait opté pour cette baisse forfaitaire, plutôt que de toucher au barème ou à la formule de la décote, peu connue du grand public", fait valoir les Echos. Jusqu'à récemment, l'ampleur de la diminution d'impôts évoquée tournait autour de 2 milliards d'euros, à condition que la croissance soit cette année supérieure à 1,5% du Produit intérieur brut (PIB).

Mais, la semaine passée, le ministre de l'Économie et des Finances, Michel Sapin, avait prévenu qu'il fallait cesser de parler de deux milliards d'euros car la marge dont dispose le gouvernement n'était "pas la même". François Hollande avait évoqué pour la première fois cette baisse d'impôt le 17 mai, en la conditionnant à l'existence de "marges de manoeuvre budgétaires".

Fin juin, François Hollande s'était dit convaincu que la croissance allait être supérieure à 1,6% cette année. Mais la croissance a subi un coup d'arrêt au deuxième trimestre (0,0%) après un très bon début d'année (+0,7% au premier trimestre). L'attentat de Nice et le Brexit ont accru les incertitudes.

D. L. avec AFP