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Economie et Social

Le "pacte économique" de Macron pour accompagner le pacte de sécurité

Le ministre de l'Économie a appelé mardi les organisations patronales et professionnelles à se mobiliser pour investir dans les quartiers difficiles et apporter ainsi une réponse économique aux attentats du 13 novembre.

Emmanuel Macron veut également une réponse économique aux attentats du 13 novembre. Mardi, le ministre de l'Économie a ainsi appelé les organisations patronales et professionnelles à se mobiliser pour investir.

"Les événements appellent des réponses en termes de sécurité nationale sur le plan intérieur et extérieur mais, en même temps, je pense qu'il ne faut pas nous voiler la face et prendre en compte la nature intérieure du défi qui nous est posé, et qui est également un défi économique et social", a-t-il d'emblée déclaré.

Ainsi, "il est essentiel que nous puissions trouver les moyens de nous mobiliser, de construire ce pacte économique qui doit accompagner ce pacte sécuritaire", a-t-il poursuivi.

Un besoin d'investissements et d'emploi

Le ministre de l'Économie entend ainsi "permettre à travers les décisions d'investissement et d'emploi, de mobilisation des forces vives économiques, d'apporter une réponse à la hauteur des événements", a-t-il expliqué.

Emmanuel Macron appelle ainsi "l'ensemble des acteurs économiques à se mobiliser pour travailler avec le gouvernement à cette réponse économique". Parce que "dans les quartiers les plus difficiles, dans cette France qui souffre, il y a aujourd'hui besoin d'avoir une réponse en termes d'investissements et d'emplois, parce qu'il y a aujourd'hui de l'anomie dans la société, parce que des destins sont parfois brisés, parce qu'une place n'est pas donnée à certains, c'est notre responsabilité collective d'apporter cette réponse".

Auparavant le ministre de l'Économie avait confié à des journalistes en marge des Assises des services que "sur le plan économique, la meilleure réponse que nous devons apporter dans le cadre de sécurité que le gouvernement met en place, c'est de continuer à travailler, de continuer à vivre, d'avoir une économie qui se tient debout".

Pas de "perturbation de l'activité économique"

Il a estimé que les grands événements tels que les forums économiques devaient être tenus et que les commerces devaient faire remonter leurs besoins en matière de sécurité. Il a par ailleurs indiqué que les contrôles renforcés aux frontières n'étaient "pas de nature à bloquer les marchandises".

Concernant les commerces, Emmanuel Macron a souligné qu'en dehors du plan vigipirate maximum en Île-de-France et renforcé hors d'Île-de-France, "il n'y avait pas d'autre perturbation de l'activité économique".

L'entourage du ministre a indiqué à l'AFP qu'aucune fermeture systématique de commerce n'avait été ordonnée, à l'exception de ceux qui étaient sur la voie publique, comme le marché de Noël sur les Champs-Elysées, fermé jusqu'à mercredi.

Selon cette source, Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué aux organisations patronales qu'"à ce stade, il avait la conviction qu'il ne fallait pas de mesures exceptionnelles vis-à-vis du soutien aux commerçants". Il a toutefois souhaité que les organisations patronales puissent l'alerter en cas "d'impact négatif et durable".

Le président du Medef, Pierre Gattaz, s'est inquiété lors de sa conférence de presse mensuelle des conséquences des attentats sur l'économie française, notamment dans le commerce et le tourisme, et indiqué que son organisation travaillait avec le gouvernement pour éviter que les mesures de sécurité n'asphyxient ces secteurs.

J.M. avec agences