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Le sondage qui fera plaisir à Macron

Dans le débat qui l'oppose à la gauche de la gauche et aux frondeurs du PS, les Français donnent globalement raison au ministre de l'Economie.

Dans le débat qui l'oppose à la gauche de la gauche et aux frondeurs du PS, les Français donnent globalement raison au ministre de l'Economie. - Alain Jocard/AFP

Selon l'enquête menée par Odoxa pour BFMBusiness, Challenges et Aviva, 3 Français sur 4 approuveraient que l'Etat se montre plus souple sur les 35 heures. Et s'ils étaient députés, une large majorité des sympathisants de gauche voteraient la loi Macron.

Emmanuel Macron devrait apprécier ce sondage (*). Interrogés par l’institut Odoxa pour BFMBusiness, Challenges et Aviva, les Français partagent massivement son point de vue sur les 35 heures. Les trois-quarts d’entre eux estiment qu’il faut "permettre aux entreprises et aux branches de déroger aux 35H en cas d'accord avec les organisations syndicales". De quoi inciter le ministre de l’Economie à pousser davantage ses pions sur le sujet.

D’autant qu’au sein de l’opinion publique, le sujet n’est plus clivant politiquement. 72% des sympathisants de gauche (82% à droite) approuveraient que l’Etat autorise les entreprises à négocier une éventuelle dérogation à la durée légale du temps de travail. Seule la suppression pure et simple des 35 heures divise encore clairement les Français. 67% des sympathisants de droite sont pour et 77% des sympathisants de gauche sont contre.

Sa loi largement approuvée, à droite comme à gauche

Autre motif de satisfaction pour Emmanuel Macron, s’ils étaient députés, les Français approuveraient à une large majorité (53% contre 46%) sa loi qui sera examinée par les sénateurs à partir de la mi-mars. Et les sympathisants de gauche défendent encore plus les réformes souhaitées par le ministre de l’Economie (56%). Les Français sont également moins nombreux à se montrer pessimistes pour l’avenir. 28% se déclarent même plutôt plus confiants.

Toujours selon ce sondage, 46% des électeurs accepteraient une remise en cause du droit du travail qui permettrait aux entreprises d’embaucher et de licencier facilement. Gaël Sliman, le président d’Odoxa souligne l’évolution de l’opinion publique sur ce sujet: "Lorsque la même question leur avait été posée avant la crise, les Français étaient près de 20 points de moins (27%) à adhérer à cette idée."

Sur la retraite en revanche, les réfractaires à un nouvel allongement de la durée de cotisation restent majoritaires. Seules 45% des personnes interrogées y sont favorables si cela permet de "garantir le financement du système de retraite par répartition".

(*) Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.003 Français interrogés par Internet les 26 et 27 février 2015.

P.K.