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Le vainqueur de la primaire va bénéficier d'un très joli pactole

La forte mobilisation lors du premier tour a d’ores et déjà assuré un "bonus" au futur candidat à la présidentielle. Si les électeurs sont aussi ce dimanche 27 novembre, la manne dépassera les 8 millions d'euros, soit plus d'un tiers du plafond autorisé pour un candidat présent au second tour en mai 2017.

Alors que François Fillon apparaît comme le favori de la primaire de la droite et du centre dont le dénouement sera connu ce dimanche 27 novembre, ce dernier avait, au moins, une raison de se féliciter du maintien d'Alain Juppé dans la bataille. Car en affirmant sa volonté de "poursuivre le combat", le maire de Bordeaux avait assuré ainsi le gagnant d’une somme d’argent non négligeable dédiée à sa campagne présidentielle.

La mobilisation historique du premier tour a en effet pleinement rasséréné les organisateurs du scrutin. La Haute autorité de la primaire, qui avait estimé les dépenses à 8 millions d’euros pour les deux tours, est en effet rentrée dans ses frais, le chiffre de 4 millions de votants ayant été atteint.

De fait, les électeurs ayant bravé le mauvais temps dimanche 20 novembre ont permis au futur candidat de la droite d’aborder l’avenir sereinement. Car les règles établies par les organisateurs prévoient que les bénéfices de l’élection participent au financement de la campagne présidentielle.

Un gain possible de 8 millions d'euros

D’ores et déjà dans le vert, les comptes du candidat gonfleront donc à mesure que les électeurs glisseront leur bulletin dans l’urne, ce dimanche 27 novembre. Le tout à raison de 2 euros par votant. Autrement dit si la mobilisation se limite à 2 millions de personnes, soit moitié moins qu’au premier tour, le gagnant disposera donc de 4 millions d’euros pour sa campagne en guise de "bonus". Et si les électeurs ne se démobilisent pas, les 8 millions d'euros peuvent être atteints, soit l'équivalent de ce que l'État rembourse, au maximum, à tout candidat ayant franchi la barre de 5% au premier tour de l'élection présidentielle. 

Pour mémoire, en 2012, François Hollande avait dépensé 21,7 millions d'euros alors que Nicolas Sarkozy avait vu le montant inscrit dans ses comptes de campagne réévalué par le Conseil constitutionnel à presque 23 millions d'euros, obligeant ce dernier à rembourser l'aide de l'État, le plafond ayant été franchi.

Les comptes de la primaire, des candidats, et les bénéfices engendrés par l’opération seront de leur côté rendus publics par la Haute autorité à la fin de l’année.

Yann Duvert