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Les députés prolongent en commission "l'aide au maintien" des agriculteurs bio

Les députés prolongent en commission "l'aide au maintien" des agriculteurs bio

Les députés prolongent en commission "l'aide au maintien" des agriculteurs bio - MYCHELE DANIAU, AFP/Archives

Les députés ont prorogé ce jeudi en commission "l'aide au maintien" en faveur de l’agriculture biologique jusqu’en 2019. Initialement, le gouvernement l'avait supprimée dans son projet de budget.

"L'aide au maintien" en faveur de l’agriculture biologique pourrait finalement être prolongée. Alors que le gouvernement l'avait supprimée dans son projet de budget, cette aide revient, votée en commission, par l'intermédiaire des députés. Elle doit encore être validée en séance à l'Assemblée nationale. 

"La prolongation de l’aide au maintien jusqu’en 2019 permet de garantir une visibilité étendue aux agriculteurs et de leur offrir la possibilité d’anticiper la fin des aides et sa répercussion éventuelle sur leurs revenus souvent très faibles", a justifié l'auteur de l'amendement Eric Alauzet (LREM, ex-écologiste), voté en dépit de l'avis défavorable du rapporteur général Joël Giraud (LREM, issu du PRG).

L'amendement, qui devra être revoté en séance pour être adopté, relève aussi de 40 à 60% la part de bio nécessaire à l’obtention de l’aide "afin d'accélérer la conversion vers une agriculture 100% biologique", selon Eric Alauzet.

"C'est au marché de soutenir l'agriculture bio", expliquait le ministre

L'Etat avait annoncé fin septembre qu'il allait cesser à partir de 2018 de verser des "aides au maintien" des agriculteurs biologiques, pour se "recentrer" sur les "aides à la conversion" destinées à lancer des débutants du bio.

Les aides au maintien versées après les trois premières années d'activité étaient essentiellement destinées à stabiliser et pérenniser une jeune exploitation bio.

"C'est au marché de soutenir le maintien de l'agriculture biologique car la demande est là et il faut que nous soyons collectivement en capacité d'y répondre", avait justifié le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.

I. V., avec AFP