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Les Français favorables aux allocations en fonction des revenus

Le conditionnement des allocations familiales aux revenus remporte 79% d'avis favorables.

Le conditionnement des allocations familiales aux revenus remporte 79% d'avis favorables. - Philippe Huguen - AFP

Le moral économique des Français est au plus bas, selon le baromètre Odoxa pour BFM publié ce jeudi 9 octobre. Ils sont prêts à faire des efforts mais surtout sur les prestations qu'ils ne touchent pas.

Les Français s'apprêtent à passer un hiver difficile. Concernant l'avenir économique de la France, 83% des sondés se sont déclarés moins confiants dans les dernières semaines, selon le rapport d'Odoxa pour BFM.

Cet indice du moral économique des Français n'a pas été aussi bas depuis 2011, et s'approche des records de 2008 et du coeur de la crise économique. 

Le moral remonte à gauche, continue de flancher à droite

Les sympathisants de droite sont encore moins nombreux que le mois dernier à croire que le gouvernement pourra redresser la barre (4% en octobre contre 8% en septembre).

A l'inverse, le moral des sympathisants de gauche semble s'améliorer, puisqu'ils sont 37% (contre 31% le mois d'avant) à se dire confiants.

En revanche, les Français se montrent plus prêts qu'avant à faire des efforts: ils sont 41% à se dire tout à fait ou plutôt d'accord (58% à gauche, 33% à droite).

Les Français veulent bien faire des efforts... Mais préféreraient que d'autres les fassent

Mais tous les secteurs ne sont pas égaux quand il s'agit de faire des efforts: des idées comme "Conditionner les allocations familiales à des conditions de revenus" (79% d'avis favorables), "Rendre dégressives les indemnités de chômage versées aux chômeurs" (65%) ou "Conditionner les aides au logement étudiant aux revenus des parents (65%) sont particulièrement populaires.

A l'inverse, "Baisser de 5% les pensions de retraites versées aux retraités" (8%) ou "instituer une franchise de 100 euros par an sur le remboursement des dépenses de santé" (22%) ne plaisent pas du tout.

Comme le souligne Gaël Sliman, président d'Odoxa, les domaines où les Français sont prêts à faire des efforts touchent seulement une minorité des personnes interrogées, qui ne sont pas forcément parents d'étudiants ou chômeurs. "C’est humain. Les efforts apparaissent nécessaires aux Français…Mais il leur semble tout de même préférable et plus légitime qu’ils soient demandés aux autres", conclut-il. 

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