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Les mesures pour les TPE-PME vont vraiment dans la bonne direction

Thibault Lanxade était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 10 juin.

Thibault Lanxade était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 10 juin. - BFM Business

Thibault Lanxade, vice-président du Medef, s'est félicité ce 10 juin sur BFM Business des mesures en faveur des TPE PME annoncées la veille, tout en émettant des réserves.

"Il y a des bonnes mesures". Les louanges du Medef envers le gouvernement sont inversement proportionnelles à l'indignation des syndicats au lendemain de l'annonce par le Premier ministre, Manuel Valls, de 18 mesures destinées à faciliter la vie des TPE et PME. Des dispositifs tels qu'une aide pécuniaire aux TPE qui embauchent pour la première fois, un plafonnement des indemnités à réclamer aux prud'hommes, la possibilité de renouveler un CDI une deuxième fois, etc.

Thibault Lanxade, le vice-président du Medef en charge des TPE - PME, "ne pensait pas qu'il y en aurait autant", indique-t-il sur BFM Business ce 10 juin. Il se félicite qu'elles aillent "vraiment dans la bonne direction".

Tout particulièrement l'aide de 4.000 euros aux TPE qui embaucheraient leur premier salarié, en CDI ou en CDD de 12 mois au moins. "C'est plutôt pas mal", estime-t-il, même si cela revient, comme l'organisation des patrons l'avait appelé de ses vœux, "ni plus ni moins, à ramener le smic à un seuil inférieur de 15% pour le premier salarié". Et si la mesure et bonne, le nombre d'embauches que le gouvernement en attend -60.000 embauches-, le laisse "un peu dubitatif".

Une dizaine de bonnes mesures sur 18

Ce qu'il est important de retenir ici, selon lui, c'est que "le gouvernement reconnaît la difficulté de recruter pour un patron de TPE et PME". Reste que ces "mesures nécessitent d'être approfondies".

Par exemple, sur le gel de trois ans des effets de seuil, Thibault Lanxade tient à remettre les points sur les i. "Le gel ne porte que sur les charges liées à ces effets de seuils. L'autre partie, c'est la complexité. Quand vous passez de 49 à 50 salariés, vous avez un coût, mais vous avez également toute la mécanique des instances représentatives qui se met en place, et dont le coût est bien supérieur. Cela représente entre 4 et 5% de la masse salariale". Or "en ce moment à l'Assemblée, on rajoute de la complexité sur ces effets de seuil: on rajoute des suppléants, des heures de délégation", assure-t-il.

Finalement "sur les 18 mesures, il y en a à peu près une dizaine qui va véritablement dans la bonne direction. Mais les TPE PME sont en crise depuis 2007. On détruit 65.000 entreprises par an. Le gouvernement fait le job en prenant des mesures d'urgence".

N.G.