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Les panneaux publicitaires n'investiront pas les petites villes

Ségolène Royal - AFP

Ségolène Royal - AFP - Kenzo Tribouillard - AFP

Le gouvernement a finalement décidé d'abandonner la réforme de l'affichage qui prévoyait d'autoriser les grands panneaux dans les villes dont la population est située entre 10.000 et 100.000 habitants.

Ségolène Royal obtient finalement gain de cause. Ce mardi 9 février la ministre de l'Écologie a annoncé lors d'une conférence de presse avec Emmanuel Macron que le gouvernement "abandonnait" la réforme de l'affichage qui autorisait les grands panneaux dans les petites villes.

Ségolène Royal avait pris position contre cette mesure, voulue par Emmanuel Macron dès vendredi dernier. "Je ne signerai pas le décret (d'application ndlr) en l'état", avait-elle alors affirmé. "À court terme notre préférence c'est d'abandonner une mesure qui n'était pas consensuelle", a reconnu Emmanuel Macron précisant que le projet de décret soumis à consultation publique depuis le 15 janvier, avait fait "l'objet de réactions extrêmement fortes".

Retour au texte initial

Le texte visait plus précisément à étendre la possibilité d'installer des panneaux de 12 m2 (4X3) scellés au sol à toutes les agglomérations de plus de 10.000 habitants, contre 100.000 actuellement. Parmi les quelque 60.000 contributions reçues, "99% sont défavorables à la diffusion de panneaux publicitaires dans tous les paysages français", a souligné Ségolène Royal.

La ministre de l'Écologie a donc obtenu gain de cause et s'est félicitée de "l'attachement des Français à leur cadre de vie", y compris de la part des "élus locaux qui auraient pu être tentés par un rendement financier à courte vue".

"On va en revenir au texte initial, qui a ouvert la possibilité d'affichage pour les grands stades" dans la perspective de l'Euro de football en juin et juillet, a-t-elle ajouté. La dernière version du projet de décret, dont l'AFP a obtenu copie, se limite en effet à l'autorisation de panneaux pouvant aller jusqu'à 50 m2 aux abords des stades de plus de 15.000 places.

"Sur ce volet, il n'y a pas de contestation, nous sommes d'accord pour que ce décret puisse paraître", a confirmé Emmanuel Macron.

J.M. avec AFP