BFM Business
Economie et Social

“Les pauvres”: Macron répond aux critiques

Emmanuel Macron estime être la cible d'un "populisme malsain"

Emmanuel Macron estime être la cible d'un "populisme malsain" - Eric Piermont - AFP

Le ministre de l’Economie revient, dans une interview au Parisen de ce dimanche 19 octobre, sur les moqueries qu’il a provoquées en déclarant que les pauvres voyageront plus facilement en autocar. Il considère qu’on lui reproche en fait de "ne pas ressembler aux autres".

Emmanuel Macron, a beau être populaire chez les Français, ses propos ont déjà fait plusieurs fois polémique.

Dans une interview au Parisien de ce dimanche 19 octobre, le ministre de l’Economie revient sur la dernière en date, concernant “les pauvres”.

"Quand on me dit que 'les pauvres voyageront en autocar', j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent voyager, voyageront plus facilement", déclarait-il mercredi dernier. Ces mots avaient alors provoqué des moqueries et des critiques. 

A Parisien, Emmanuel Macron explique que “ce que le microcosme me reproche, c'est de ne pas ressembler aux autres”. 

"Un populisme malsain"

“On me reproche des mots que d'autres utilisent et dans la bouche desquels ils ne choquent pas”, poursuit-il.

Il rappelle ensuite que l’expression qu’il a employée avaient d’abord été utilisée par le leader de la CGT, Thierry Lepaon.

“Thierry Lepaon qui est quelqu'un que je respecte beaucoup, avait dit ‘les pauvres prendront l'autocar’. J'ai repris sa formule pour y répondre et voilà qu'on me traite de tous les noms”, affirme-t-il.

“Le problème, ce n'est pas ce que je dis, c'est ce que je suis. Ce sont là les armes d'un populisme malsain. Certains voudraient me coller la marque de banquier en lettres écarlates sur le dos pour masquer le fait qu'ils n'ont plus rien à dire ni à proposer aux Français”, détaille Emmanuel Macron.

"Nous devons avoir bougé dans les six mois"

Dans cette même interview, le ministre de l’Economie explique vouloir aller au plus vite sur les réformes. “Dans six mois, nous devons avoir significativement bougé car c'est ce que les Français attendent et ce dont notre économie a besoin”.

A ce titre, il indique que son projet de loi pour l’activité devra être mise en oeuvre au plus vite. “J'aurai un calendrier extrêmement serré pour que les décrets d'application soient pris juste après le vote de la loi, afin que les mesures puissent entrer en vigueur le plus rapidement possible”.

Il se fait également fait l’écho de François Hollande qui a affirmé vendredi que la France “ne fait pas des réformes pour complaire" à Bruxelles mais dans son intérêt. “Les réformes, nous les faisons pour nous, et il faut les faire vite”, assure ainsi Emmanuel Macron.

J.M.