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Les personnes isolées sont les plus touchées par le surendettement

L'an passé, plus de 223.000 dossiers de surendettement ont été déposés auprès de la Banque de France.

L'an passé, plus de 223.000 dossiers de surendettement ont été déposés auprès de la Banque de France. - Damien Meyer - AFP

Sur les 195.000 dossiers de surendettement jugés recevables l’année dernière, les deux tiers concernaient des personnes vivant seules, selon une étude de la Banque de France publiée ce 8 décembre. Et elle sont majoritairement locataires, même si la part des propriétaires est en augmentation.

Qu'elles soient célibataires, veuves ou divorcées, les personnes seules sont restées majoritaires dans les dossiers de surendettement. Elles représentent 64,4% des dossiers de surendettement jugés recevables en 2013, un niveau identique à 2012, indique une étude de la Banque de France publiée ce lundi 8 décembre. Et la majorité des ménages en difficulté (51,4%) n'ont pas de personne à charge.

L'an passé, 223.012 dossiers ont été déposés auprès des commissions de surendettement et 195.126 d'entre eux ont été jugés recevables.

Plus de 77% sont locataires

"Les classes d'âge des 35 à 44 ans et, dans une moindre mesure, des 45 à 54 ans, sont les plus représentées (respectivement 27,3% et 26,1%), précise cette étude de la Banque de France.

Les foyers surendettés restaient, en outre, majoritairement locataires en 2013, même si la part des propriétaires a de nouveau augmenté. Ainsi, la part des locataires a atteint 77,8%, soit un repli de 0,5 point par rapport à 2012 et de 0,8 point par rapport à 2011, pour retrouver un niveau proche de celui de 2004 (78,2%).

Les chômeurs de plus en plus représentés

La portion des surendettés salariés a, en outre, reculé entre 2012 et 2013, pour passer de 38,8% à 37,7%, alors que, dans le même temps, la part des personnes au chômage grimpait de 1,8 point pour atteindre 28,7%.

Parmi les dossiers jugés recevables, près de neuf cas sur dix (86,6%) contenaient des crédits à la consommation. L'étude note aussi une augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier, que ce soit dû à l'acquisition d'un bien ou à la réalisation de travaux (10,8% contre 9,8% en 2012 et 8,7% en 2011). "Cette évolution est à mettre en relation avec la progression observée de la part des propriétaires et des propriétaires accédants dans les situations de surendettement déclarées recevables par les commissions", précisent les auteurs de l'étude. Le montant moyen des dettes immobiliers s'établissait à 103.151 euros et à 22.195 pour les crédits à la consommation.

C.C. avec AFP