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Finances publiques

L'Etat-actionnaire compte engranger 3,2 milliards d'euros de dividendes cette année

Le dividende prévu par Bercy serait en baisse de 30%.

Le dividende prévu par Bercy serait en baisse de 30%. - -

Selon un document annexé au projet de Budget 2014, Bercy table sur des rentrées de dividendes pour l'Etat actionnaire de 3,2 milliards d'euros. Un chiffre en baisse de 1,3 milliard d'euros par rapport à 2012.

C'est un patrimoine que l'on connaît mal. L'Etat possède toujours des participations dans 58 entreprises. Pour les seules sociétés cotées, la valeur du portefeuille d'actions détenu par l'Agence des participations de l'Etat s'élèvait à 60 milliards d'euros en 2012.

Et comme tout actionnaire, l'Etat perçoit des dividendes sur les résultats des entreprises. Dans un document annexé du projet de loi de Finances pour 2014, Bercy dévoile ses estimations de dividendes pour 2013.

Sans donner beaucoup d'explication, le ministère des Finances indique tabler sur un chiffre de 3,2 milliards d'euros pour 2013, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2012, où le dividende estimé est de 4,5 milliards d'euros.

156 millions d'euros venant d'EDF

Seules deux précisions sont apportées dans le document. Le dividende provenant d'EDF s'élèvera ainsi à 156 millions d'euros et sera perçu par l'Etat sous forme d'actions.

Ensuite, "compte tenu du contexte économique et financier des entreprises, un ajustement est anticipé en 2014 avec une diminution du montant des dividendes", écrit Bercy. On sait également que l'Etat a décidé de s'asseoir sur le dividende versé par la SNCF, qui avait atteint 209 millions d'euros lors de l'exercice 2012.

100 millions d'euros pour les banques conseils

Outre le montant du dividende, le gouvernement ne se fixe pas de véritables objectifs pour 2013. En résumé, Bercy prévoit simplement de faire mieux qu'en 2012. La rentabilité, mesurée par le ration bénéfices/ capitaux propre devra ainsi dépasser 5,9%. La marge, soit le rapport entre le résultat d'exploitation et le chiffre d'affaires, devra être supérieure à 9,4%.

Par ailleurs, le document précise que, comme en 2013, le gouvernement a budgété 100 millions d'euros pour rémunérer les banques conseils pour d'éventuelles cessions ou acquisitions. Un chiffre qui correspond à 2% du montant des opérations prévues, soit 5 milliards d'euros.

Julien Marion