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Loi Travail: l'État dédommage les magasins victimes des manifestations

Des dégradations ont été commises à Rennes en marge des manifestations d’opposants à la loi travail en mai-juin 2016.

Des dégradations ont été commises à Rennes en marge des manifestations d’opposants à la loi travail en mai-juin 2016. - Jean-François Monier-AFP

Les commerçants rennais victimes de violence en marge de manifestations contre la loi Travail vont recevoir 600.000 euros d'aides de l'État. À Nantes, les négociations sur ces indemnisations se poursuivent.

La facture pour l'État des débordements commis lors des manifestations contre la loi Travail se précise. À Rennes, les commerçants ayant subi des violences ou ayant été obligés de baisser le rideau au printemps 2016, vont recevoir une enveloppe globale de 600.000 euros à titre de dédommagement.

Le préfet d'Ille-et-Vilaine a présenté en personne le déblocage de ces aides complémentaires destinés aux magasins victimes des violences, en marge des manifestations du printemps dernier. La capitale bretonne a vu son centre ville déserté au printemps, la zone étant même bouclée certains jours pendant les manifestations des opposants à la loi Travail.

Seuls les commerçants ayant subi au moins 30% de perte de chiffre d'affaires entre mars et juin 2016 sont éligibles à ce fonds de compensation. L'indemnisation est plafonnée dans ce cas à 3.000 euros. Elle monte à 10.000 euros quand la perte de chiffre d’affaires du commerce dépasse les 50 %.

Ce fonds de l'État complète les mesures d'accompagnement déjà mises en œuvre dès le mois de juin 2016 à la fois par la ville de Rennes et par la métropole rennais, pour un montant total de 300.000 euros, afin de faire revenir les clients en centre-ville. Cet été, 100.000 euros de fonds avaient déjà été mobilisés par l’État pour couvrir les franchises appliquées par les assurances en cas de vitrines brisées.

À Nantes, où les commerçants du centre ville ont subi les mêmes conséquences des débordements en marge des manifestations contre la loi Travail, les négociations avec l'État continuent. Certains représentants des commerçants nantais estiment trop sévères les critères de pourcentage de perte de chiffre d'affaires nécessaires pour prétendre à une indemnisation.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco