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Louis Schweitzer:"Il y a une insuffisance d'investissements" en France

Louis Schweitzer était l'invité de BFM Business, ce mercredi 25 juin.

Louis Schweitzer était l'invité de BFM Business, ce mercredi 25 juin. - -

Le commissaire général à l'investissement était l'invité de BFM Business, ce mercredi 25 juin. Il est revenu sur le dossier Alstom et a évoqué la situation de l'investissement en France.

C'est un grand industriel français. Louis Schweitzer, actuel commissaire général à l'investissement et ex-président de Renault était l'invité de BFM Business ce mercredi 25 juin. Il est revenu sur de nombreux sujets, dont le dossier Alstom.

> Un résultat satisfaisant sur Alstom

Louis Schweitzer a jugé que, dans ce feuilleton, "le scénario industriel retenu est un bon scénario" et "trouve satisfaisant le résultat global de la négociation". "Il était bon que l'Etat rentre dans cette négociation", a-t-il également estimé.

Il a néanmoins jugé que la montée au capital de l'Etat dans Alstom à hauteur de 20% est avant tout "un supplément au programme"."Renault a pour actionnaire à 15% l'Etat, l'entreprise est indépendante et sa stratégie est définie au siège de l'entreprise", a-t-il fait remarquer."Cela peut toutefois être une garantie d'indépendance pour l'avenir face à un prédateur", a-t-il ajouté.

> Une insuffisance d'investissements

"Il y a une insuffisance d'investissements", a affirmé Louis Schweitzer réfutant toutefois le terme de "panne". "C'est un fait, mais les entreprises investissent quand il y a des perspectives de croissance et aujourd'hui il est vrai que les perspectives de croissance n'incitent pas à investir mais plutôt à réduire les coûts et utiliser au maximum les équipements existants", a-t-il développé.

Il a à ce titre considéré que, sans remettre en cause les critères de Maastricht, "chercher une certaine souplesse est légitime et nécessaire" pour favoriser l'investissement.

Concernant les investissements d'avenir, Louis Schweitzer a indiqué qu'"une trentaine de milliards d'euros sont engagés" et qu'il reste "16 milliards d'euros à dépenser". "Nous voyons déjà des effets dans la réalité", a-t-il assuré citant notamment "le paysage universtaire français". Quant aux effets macroéconomiques à proprement parler ils "se dérouleront progressivement".

> Le pacte de responsabilité est "vital" pour la France

S'exprimant sur le pacte de responsabilité, Louis Schweitzer a jugé que ce dispositif est "vital pour la France".Concernant plus globalement la fiscalité, il a jugé que que le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) aurait pu être remplacé par l'allègement de "certaines cotisations sociales" rappelant toutefois que "l'effet budgétaire n'aurait pas été le même".

Sur la baisse de l'impôt sur les société (IS), il s'est interrogé:"baisser le produit total de l'IS, est-ce une priorité? Je demande à être convaincu". "Simplifier l'IS pour faire que le taux nominal baisse, oui!", a-t-il ajouté.

> Pas candidat à la tête de BPI France

Certaines rumeurs envoient Louis Schweitzer à la tête de BPI France, en remplacement de Jean-Pierre Jouyet. Interrogé sur cette possibilité, l'intéressé a répondu "sûrement pas".

J.M.