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Finances publiques

Macron promet une augmentation du budget des Armées dès 2018

Le budget de la Défense augmentera dès 2018.

Le budget de la Défense augmentera dès 2018. - Michel Euler / POOL / AFP

Le chef de l'État a annoncé vouloir augmenter le budget des Armées à 32,4 milliards d'euros dès 2018 pour atteindre l'objectif d'un effort de défense à 2% du PIB en 2025. Une déclaration qui intervient dans un contexte tendu alors que Pierre de Villiers, le chef d'État-major des Armées, a menacé de démissionner.

Sur ce sujet, sa prise de parole était particulièrement attendue. Le président Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi que le budget des Armées serait relevé dès 2018 afin d'engager une trajectoire permettant d'atteindre l'objectif d'un effort de défense à 2% du PIB en 2025.

"Dès 2018 nous entamerons (une hausse)" du budget des Armées à "34,2 milliards d'euros" -contre 32,7 milliards cette année-, a-t-il déclaré devant la communauté militaire à la veille du 14 juillet. 650 millions d'euros seront par ailleurs réservés aux opérations extérieures. "Parce que c'est ce que nous vous devons, parce que c'est l'engagement que j'ai pris. En aucune façon parce que quelques commentaires se seraient élevés", a indiqué le chef de l'État. 

850 millions d'euros de crédits en moins

Une déclaration qui rassurera, peut-être, le chef d'État-major Pierre de Villiers qui avait exprimé sa colère après l'annonce du gouvernement de couper 850 millions d’euros de crédits au ministère des Armées. "Je ne vais pas me faire baiser comme ça", s'était énervé Pierre de Villiers avant de brandir la menace de sa démission devant cinquante députés réunis à la Commission de la Défense.

Dans le détail, les armées vont devoir assumer en 2017 le surcoût des opérations extérieures (850 millions d'euros), jusqu'ici réparti entre les autres ministères au nom de l'effort collectif de défense. Concrètement, leur budget restera en apparence inchangé par rapport à celui voté par le Parlement en 2016 (32,7 milliards d'euros). Mais elles auront 850 millions de crédits en moins pour leurs programmes d'équipements.

P.L avec AFP