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Manuel Valls veut rendre plus lisible la réforme territoriale

Manuel Valls avait annoncé la fin des départements pour 2021.

Manuel Valls avait annoncé la fin des départements pour 2021. - Ben Stansall - AFP

Le Premier ministre s'exprime, ce 28 octobre, devant les sénateurs. Il veut les convaincre de passer à 12 régions.

Nous devions avoir 12 régions, le dernier texte adopté au Sénat en prévoit 15. Les sénateurs veulent faire bouger les lignes. Alors ce 28 octobre, Manuel Valls va s'exprimer devant eux pour tenter de rendre un peu plus lisible cette réforme territoriale.

Il faut dire qu'en six mois, nous sommes passés de 12, à 13, puis à 15 régions. Alors que le Premier ministre avait annoncé la fin des départements à l'horizon 2021, nous apprenons que la moitié d'entre eux ne seront finalement pas visés. Quant aux autres, ils seront dilués dans une nouvelle architecture territoriale qui n'est toujours pas définie.

Bref, difficile de s'y retrouver. Car cette future carte de la France a été corrigée par les députés, puis les sénateurs. Manuel Valls vient donc au Sénat redonner du sens et de la cohérence, dit-on à Matignon.

Faire économiser 10 milliards d'euros

Il pourrait ne pas céder sur le nombre de régions et donc rester aux 12 initialement prévues. En revanche, effectivement, il semble lâcher du lest sur les départements.

Si un sentiment de confusion plane au-dessus de cette réforme, l'objectif général reste inchangé : avoir moins de régions, et que ces régions siphonnent peu à peu les prérogatives des conseils généraux.

Après le rejet par le Sénat de la proposition de François Hollande, les parlementaires PS ont peaufiné en juillet une nouvelle version. La nouvelle carte prévoit ainsi la fusion des régions Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine ainsi que Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Elle comprend également une fusion entre l'Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne. Le Centre resterait seul, alors qu'il devait être rattaché à Poitou-Charentes. De même, les Pays-de-la-Loire et la Bretagne resteraient deux régions à elles seules. Cette réorganisation est censée faire économiser 10 milliards d'euros en 10 ans.

Mathieu Jolivet