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Mauvais chiffres du chômage: Hollande "assume"

François Hollande a réaffirmé sa volonté de mener à bien les réformes engagées.

François Hollande a réaffirmé sa volonté de mener à bien les réformes engagées. - Remy de la Mauvinière - AFP

Le chef de l'Etat a déclaré lundi qu'il "assumait" une part de responsabilité dans la hausse du nombre de demandeurs d'emploi. Et s'est engagé à tout faire pour qu'une croissance supérieure à 1% soit au rendez-vous en 2015.

L'opération reconquête passe visiblement par une remise en question pour François Hollande. Quelques jours après ses voeux aux Français, le chef de l'Etat est une nouvelle fois intervenu ce lundi, cette fois sur France Inter.

Interrogé directement sur les mauvais chiffres du chômage, le président français a ainsi déclaré, tout en pointant la situation mondiale ou européenne: "il y a une responsabilité, celle que j'assume".

"Je ferai dans ce quinquennat tout ce que je pourrai pour que l'emploi" "puisse être à l'arrivée le résultat que j'aurai à présenter", a-t-il ensuite assuré.

"Tout faire" pour que la croissance dépasse les 1%

Pour créer de nouveau des emplois, la croissance devra toutefois être au rendez-vous. "Je fais tout pour que la croissance soit la plus haute possible en 2015 et en 2016, pour que nous ayons plus de 1% de
croissance", a-t-il ainsi affirmé. Un chiffre qu'il est nécessaire d'atteindre car "nous avons moins de départs à la retraite que de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, ça veut dire qu'il y a une montée continue des demandeurs d'emploi".

Pas de nouvelles baisses d'impôts à prévoir

Toutefois, si la croissance est meilleure que prévue, la priorité sera accordée à la réduction des déficits, a fait savoir le président français, "parce que nous avons besoin de nous désendetter". Pas de nouvelles baisses d’impôts à prévoir en 2015, donc, même si le chef de l’Etat a confirmé sa promesse de ne pas les augmenter cette année. Toutefois, si ce phénomène "se confirmait en 2016 et en 2017 (...) nous verrions ce que nous pourrions faire en terme de baisse de prélèvements", a-t-il déclaré.

La loi Macron, "pas la loi du siècle"

François Hollande a également défendu le projet de loi sur la croissance et l'activité, plus connu sous le nom de "loi Macron". Parlant d'une "loi de liberté et de progrès", il a ainsi réaffirmé sa volonté de "créer les conditions pour que les choses aillent plus vite", citant notamment la réforme des prud'hommes contenue dans le texte. Le président de la République a en outre exclu de recourir recourir à l'article 49-3 de la Constitution auquel le Parlement ne pourrait s'opposer que par une motion de censure. 

Sous le feu des questions, notamment concernant le travail dominical, il a cependant assuré qu'il ne s'agirait pas de "la loi du siècle". Avant de se rattraper: "c'est une loi pour le siècle prochain".

Le compte pénibilité, une "grande réforme de gauche"

Enfin, François Hollande a tenu à rassurer le patronat quant à la mise en oeuvre du compte pénibilité, partiellement effectuée depuis le 1er janvier et sujette à de nombreuses interrogations. "Ca va être simple. Et si c'est encore trop compliqué, ça sera simplifié", a-t-il indiqué, saluant une "grande réforme de gauche"."Il ne s'agit pas que ce soit inapplicable. Moi, j'ai entendu ce qui était dit par les entreprises. Il faut que ce soit simple. Et avec les partenaires sociaux, je m'y engage", a-t-il conclu.

Y.D.