Medef : L’UIMM s’oppose à la reconduction de Laurence Parisot
Les observateurs avertis la considèrent comme la réelle direction du Medef. L’UIMM est en tout cas la plus puissante des fédérations de l’organisation patronale. C’est dire le poids de l’avis de Frédéric Saint-Geours, son patron, sur le maintien de Laurence Parisot à la tête du Medef. Or il s’y oppose ce samedi 19 janvier dans les colonnes du Figaro.
Laurence Parisot a déjà fait deux mandats à la tête de l’organisation. En théorie, elle n’a pas le droit de prétendre à un troisième. C’est la raison pour laquelle elle a demandé à changer les statuts, pour l’autoriser à rester deux ans de plus à son poste. Une réclamation qui créé la discorde au sein du Medef.
Ce n'est pas une question de personne
Dans l’entretien accordé au Figaro, Frédéric Saint-Geours assure avoir découvert le "démarrage du processus" pour modifier les textes "par surprise". Il estime "surprenant" qu’une révision des statuts soit évoquée à six mois d’une échéance électorale.
Pour le président de l’UIMM, si adaptation il doit y avoir, elle ne pourra "s’appliquer qu’à l’avenir". En somme, même si un troisième mandat de présidence de l’organisation patronale est rendu possible, Laurence Parisot ne devrait pas pouvoir en profiter. Mais "ce n’est pas une question de personne", se défend Frédéric Saint-Geours.
Le président de la Fédération affirme d’ailleurs que l’UIMM soutiendra un candidat pendant la campagne, sans dire lequel. Il indiques également qu'elle présentera un projet dont l'un des principaux axes sera de continuer le travail sur la compétitivité.